Israël en guerre - Jour 425

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Pas d’accord diplomatique avant qu’Israël ne mette fin à son « agression » – chef du Hezbollah

Dans son 2e discours télévisé en tant que chef du groupe terroriste, Naïm Qassem a également ajouté que l'élection américaine n'aura pas d'impact sur les pourparlers

Illustration : Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, lors d'une allocution télévisée, le 6 novembre 2024. (Crédit : Capture d'écran)
Illustration : Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, lors d'une allocution télévisée, le 6 novembre 2024. (Crédit : Capture d'écran)

Lors d’une allocution télévisée mercredi après-midi, le nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a affirmé qu’une solution diplomatique au conflit en cours contre le groupe terroriste chiite libanais était encore possible, mais seulement une fois qu’Israël aura mis fin à son opération au Liban.

Dans son deuxième discours télévisé depuis qu’il a pris la tête du Hezbollah à la suite de l’élimination par Israël de son chef de longue date Hassan Nasrallah en septembre, Qassem a déclaré que la guerre ne prendrait fin que lorsqu’Israël cesserait son « agression » contre le Liban, et que ce n’est qu’à ce moment-là que le groupe terroriste accepterait des négociations indirectes, sous la médiation de son allié Nabih Berri, le président du Parlement libanais.

« Je vous le dis très clairement, notre conviction est qu’une seule chose peut arrêter cette guerre d’agression, et c’est le champ de bataille », a affirmé Qassem lors de son allocution préenregistrée. Il a ajouté qu’il ne croyait pas que « l’action politique » mettrait fin au conflit qui dure depuis plus d’un an.

« Lorsque l’ennemi décidera d’arrêter l’agression, il y aura une voie pour les pourparlers que nous avons clairement définie – des négociations indirectes par l’intermédiaire de l’État libanais et du président Berri », a poursuivi Qassem. Il a ajouté que ces négociations ne pourraient avoir lieu que si elles garantissaient « la protection de la souveraineté libanaise dans son intégralité, sans rien omettre », mais il n’a pas fourni d’autres détails.

Qassem a affirmé que le Hezbollah menait une guerre d’usure défensive et se préparait à une longue confrontation depuis la fin de la Deuxième Guerre du Liban en 2006.

« Nous avons des dizaines de milliers de combattants [terroristes] djihadistes formés à la résistance [le mot fait aussi référence à l’idéologie des groupes terroristes islamistes anti-Israël] qui sont prêts à mourir en martyrs », a-t-il déclaré, renforcés par leur idéologie islamique, leur formation et leurs armes, et aucun endroit en Israël ne sera exclu des attaques qui seront perpétrées par le groupe terroriste chiite libanais.

Débris d’une roquette interceptée du Hezbollah qui a touché une voiture vide en stationnement, à Raanana, le 6 novembre 2024. (Crédit : Magen David Adom)

En réponse à « l’agression » israélienne, Qassem a déclaré que le Hezbollah continuera à tirer des roquettes et des drones sur Israël, et que les lancements de ces derniers jours ne sont qu’un avant-goût de ce qui est à venir.

Avant et pendant la diffusion du discours de Qassem, des roquettes à longue portée en provenance du Liban ont visé le centre d’Israël, déclenchant des sirènes d’alerte dans un large éventail de villes et de villages autour de Tel Aviv, causant des dégâts et aucun blessé. Mercredi après-midi, plus de 120 roquettes du Hezbollah avaient été tirées sur Israël au cours de la journée, selon Tsahal.

Le nouveau chef du Hezbollah a accusé Israël de chercher à vaincre le groupe terroriste comme première étape de la conquête du Liban, et par la suite de « changer la carte du Moyen-Orient ».

Le Hezbollah a commencé la guerre sur le front nord en octobre 2023, au lendemain du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, et attaquant l’État juif avec des roquettes, des drones et des missiles sur une base quasi quotidienne depuis.

En septembre dernier, Israël a lancé une vaste opération contre le groupe terroriste chiite libanais, éliminant la plupart de ses hauts responsables suivie d’une opération au sol pour débarrasser le sud-Liban de la vaste infrastructure terroriste que le Hezbollah y a mise en place au cours des vingt dernières années.

Abordant le lourd tribut que la guerre a imposé à la population civile libanaise, Qassem a affirmé qu’il s’agissait du « prix à payer pour la victoire » et a nié l’existence de frictions entre les chiites déplacés et d’autres communautés à l’intérieur du Liban, malgré les preuves accablantes du contraire.

Au cours de l’année écoulée, plus de 3 000 autres morts ont été signalés au Liban, selon le ministère de la Santé du pays, qui ne fait pas de distinction entre les civils et les terroristes – la grande majorité au cours des six dernières semaines.

Face à l’escalade, le Hezbollah semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés. Tsahal estime que quelque 3 000 terroristes du Hezbollah ont été tués au cours de l’année écoulée.

À la recherche de victimes, des secouristes utilisant des excavateurs pour enlever les décombres d’un bâtiment détruit qui a été touché le soir du 5 novembre par une frappe aérienne israélienne, à Barja, au Liban, le 6 novembre 2024. (Crédit : Hassan Ammar/AP)

Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de 40 civils du côté israélien, ainsi que celle de 61 soldats et réservistes de l’armée israélienne.

Qassem a également commenté la capture d’un commandant naval du Hezbollah dans le nord du Liban par l’unité commando Shayetet 13 de la marine israélienne la semaine dernière. Il a qualifié cette capture « d’humiliation » pour le Liban et a demandé des explications aux forces armées libanaises (LAF) et à la FINUL, en particulier au contingent allemand, qui assure une patrouille navale.

Le chef du Hezbollah, qui a enregistré son discours avant la proclamation du résultat de l’élection américaine, a déclaré que les résultats du vote n’auraient aucune incidence sur un éventuel accord de cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre en cours.

« Nous ne fondons pas nos attentes d’un arrêt de l’agression sur des développements politiques… Que [Kamala] Harris gagne ou que [Donald] Trump gagne, cela ne signifie rien pour nous », a-t-il déclaré.

« Ce qui arrêtera cette guerre, c’est le champ de bataille. »

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