Israël en guerre - Jour 425

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Tsahal a capturé un commandant naval du Hezbollah lors d’un raid au nord du Liban

Amhaz, considéré par Tsahal comme une "source importante de connaissances" au sein de la force navale du groupe terroriste chiite libanais, est interrogé par l'unité 504

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Les commandos de marine israélienne ont capturé un responsable du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah lors d’un raid dans le nord du Liban vendredi, selon des médias à travers le Moyen-Orient, marquant une opération inhabituelle à la fois par sa nature et son emplacement à l’intérieur du pays.

L’armée israélienne a confirmé que l’unité commando Shayetet 13 de la marine a mené un raid dans le nord du Liban dans la nuit de vendredi à samedi, capturant un responsable du Hezbollah.

Les médias libanais ont rapporté que les forces spéciales de l’armée israélienne ont effectué un raid sur un chalet situé sur la côte de Batroun, au sud de Tripoli, et ont emmené une personne avec elles avant de quitter la zone à bord de vedettes rapides.

Le raid a eu lieu à quelque 140 kilomètres au nord de la frontière maritime d’Israël avec le Liban.

Selon le média saoudien Al-Hadath, l’homme capturé est un responsable du Hezbollah, Imad Amhaz. Axios a rapporté qu’Amhaz est un membre important de la force navale du groupe terroriste.

Amhaz, est considéré par Tsahal comme une « source importante de connaissances » au sein de la force navale du groupe terroriste chiite libanais.

Les commandos Shayetet 13 sont arrivés par la mer et ont attaqué un chalet sur la côte de Batroun, au sud de Tripoli. Amhaz a été extrait du bâtiment par les commandos, qui ont ensuite quitté la zone à bord de vedettes rapides, selon des informations recueillies au Liban.

Il est actuellement interrogé par l’unité 504 du Directorat des Renseignements militaires de Tsahal, spécialisée dans le renseignement humain (HUMINT).

S’adressant à la chaîne locale Al Jadeed News, Ali Hamie, ministre libanais des Travaux publics et des Transports, a affirmé qu’Amhaz était capitaine de navires civils et qu’il étudiait dans un institut naval civil. Des messages sur les réseaux sociaux ont montré Amhaz dans un uniforme de la marine libanaise.

Selon l’article d’Axios, Amhaz a été emmené en Israël pour être interrogé sur les opérations navales du Hezbollah.

 

Alors que l’armée a attaqué le nord du Liban par des frappes aériennes, ses troupes terrestres ont opéré dans le sud du pays, ce qui rend le raid présumé digne d’intérêt.

Le journaliste libanais Hasan Illaik, qui a été le premier à faire état de ce raid, a cité des responsables militaires libanais anonymes qui ont déclaré que l’opération avait vraisemblablement été menée en coordination avec la marine allemande opérant au sein des forces de la FINUL, afin d’empêcher la marine libanaise d’intervenir.

Imad Amhaz, un responsable du Hezbollah signalé comme ayant été capturé par des commandos navals israéliens le 1er novembre 2024. (Crédit : Réseaux sociaux)

La FINUL, la force de maintien de la paix des Nations unies au Liban, a nié toute implication dans l’opération, un porte-parole adjoint anonyme ayant déclaré à la chaîne saoudienne Asharq News que l’organisation « n’est pas impliquée dans la facilitation d’un enlèvement ou de toute autre violation de la souveraineté libanaise ».

Le porte-parole a ajouté que la diffusion « d’informations trompeuses et de rumeurs infondées est irresponsable et met en danger les forces de maintien de la paix », selon Asharq.

Parallèlement, l’armée de l’air israélienne a continué à frapper le Liban vendredi, Tsahal publiant des images d’avions de combat frappant des rampes de lancement de missiles du Hezbollah utilisés plus tôt dans la journée dans un barrage sur le centre d’Israël.

Trois roquettes ont été lancées lors de l’attaque du groupe terroriste chiite libanais, dont l’une a frappé une maison à Tira, blessant onze personnes.

Plus tard dans la journée, une trentaine de roquettes ont été tirées depuis le Liban sur la Galilée. Tsahal a indiqué que la plupart des roquettes avaient été abattues par les défenses aériennes. Aucun blessé n’a été signalé dans cette attaque.

Les médias libanais ont ensuite fait état d’une frappe aérienne israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah connu sous le nom de Dahiyeh, mais il n’y a pas eu de commentaire immédiat de Tsahal à ce sujet.

Depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.

Quelque 60 000 habitants ont été évacués des villes du nord de la frontière libanaise peu après le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, par crainte que le Hezbollah ne mène une attaque similaire, et en raison de l’augmentation des tirs de roquettes du groupe terroriste.

Après avoir averti pendant près d’un an qu’il ne tolérerait pas les attaques en cours, Israël a lancé une opération majeure contre le Hezbollah en septembre, décimant une grande partie de ses dirigeants et paralysant certaines de ses capacités de combat. En octobre, il a lancé une opération terrestre dans le sud du Liban afin de débarrasser la zone frontalière de l’infrastructure terroriste qui, selon lui, devait être utilisée pour une attaque du type de celle du 7 octobre contre les communautés du nord du pays.

Les attaques menées contre le nord d’Israël depuis octobre 2023 ont causé la mort de 39 civils. En outre, 61 soldats et réservistes de l’armée israélienne sont morts lors d’affrontements transfrontaliers et de l’opération terrestre lancée dans le sud du Liban à la fin du mois de septembre.

Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer.

Tsahal estime que plus de 2 000 terroristes du Hezbollah ont été tués dans le conflit. Une centaine d’éléments d’autres groupes terroristes, ainsi que des centaines de civils, auraient également été tués au Liban. Le Hezbollah a cité le nom de 516 membres tués par Israël au cours des combats, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.

Face à l’escalade, le Hezbollah semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.

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