Pas de plafond de verre pour les femmes dans la technologie
Les femmes peuvent aller aussi loin qu’elles le souhaitent dans les professions technologiques, affirme une dirigeante d’un groupe de compagnies de l’industrie de la technologie en Israël
David Shamah édite notre section « Start-Up Israel ». Spécialiste depuis plus de dix ans en technologies et en informatique, il est un expert reconnu des start-up israéliennes, de la high-tech, des biotechnologies et des solutions environnementales.
![La présidente d'EMC Israel Orna Berry (à droite) étudie l'une des technologies exposée pendant la journée porte ouverte de l'EMC Global Innovation, le 17 novembre 2015 (Crédit : Autorisation) La présidente d'EMC Israel Orna Berry (à droite) étudie l'une des technologies exposée pendant la journée porte ouverte de l'EMC Global Innovation, le 17 novembre 2015 (Crédit : Autorisation)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2016/03/emc-science1-640x400.jpg)
Y-a-t-il un plafond de verre pour les femmes, une limite qu’elles peuvent atteindre dans l’ascension de l’échelle de leurs compagnies ? Karin Mayer Rubinstein, la présidente de l’association de l’Industrie de la Technologie Avancée d’Israël, pense que non. « Je crois qu’il n’y a pas de limite, et c’est ce que je dis à mes propres enfants », a-t-elle déclaré au Times of Israel.
Disant cela, elle admet qu’il est difficile de parvenir au sommet. « Cela demande beaucoup d’implication et de sacrifice. Mais les femmes qui sont motivées peuvent parvenir à tout, la carrière et la famille. Et dans l’industrie high-tech, c’est peut-être plus facile dans toutes les autres industries ».
Rubinstein pourrait incarner un modèle d’affiche pour une philosophie « Aucune limite ». Elle a fondé et préside IATI, le plus grand groupe de haute technologie israélienne, de bio-pharmaceutique, des programmes de start-ups, et d’organisations d’entreprises à risque.
Une avocate qui a travaillé dans certains des plus grands cabinets d’Israël, et sur certaines des plus grandes fusions et acquisitions dans l’histoire d’Israël, Rubinstein a relevé le défi il y a quatre ans de créer un groupe industriel qui ferait pression pour la technologie industrielle dans les couloirs du gouvernement, et fournirait des conseils et de l’aide à ses membres sur un large éventail de questions concernant le travail, la régulation, les affaires.
« Nous avons commencé avec quatre membres il y a quatre ans, nous en avons aujourd’hui 600 ; toutes les plus grandes entreprises qui ont des équipements de recherche et développement en Israël, comme des incubateurs, des start-ups, des fonds à capital à risque et des fournisseurs de service, comme des cabinets juridiques, sont membres », a déclaré Rusbinstein, mentionnant des noms comme Google, Microsoft, Intel, Marvell, Amazon, Pfizer, Perrigo, Merck et GE Healthcare. « Nous sommes également impliqués dans des programmes éducatifs, travaillant avec le ministère de l’Education pour développer des programmes scolaires, un hackathon et ainsi de suite ».
Évidement, diriger de telles organisations demande beaucoup de travail et de « développement d’affaire », aussi connu comme vente et marketing, tout particulièrement auprès des grands patrons dans certaines des plus importantes entreprises dans le monde, la plupart d’entre eux sont des hommes.
« Je n’ai jamais fait l’expérience d’aucun incident dans lequel je me suis sentie limitée parce que je suis une femme. Mais je sais qu’il y a d’autres femmes qui n’ont pas eu cette chance ».
Il est vrai que les salaires sont plus bas dans la technologie pour les femmes que pour les hommes, et qu’il y a moins de femmes dans des places importantes d’emploi technologique, « même si les chefs de plusieurs grands centres de recherche et développement, comme 3M, Kodak et EMC, sont des femmes, a déclaré Rubinstein. Personnellement, je pense qu’il n’y a pas de limite qu’une femme ne pourrait atteindre dans le monde de la technologie, même celles qui choisissent d’élever une famille ».
Rubinstein elle-même est un bon exemple de cela. Mère de trois enfants, elle a réussi à passer parmi toutes les difficultés de sa carrière pour atteindre le sommet de sa profession, tout en ayant du temps pour avoir des enfants, un mari et un foyer.
« Je me rends compte que tout le monde n’est pas fait pour ce type d’approche, a continué Rubinstein. Cela demande beaucoup de motivation. Mais les femmes qui ont ce type d’ambition peuvent aller aussi loin que leurs compétences peuvent les porter. Et en ce qui me concerne, il n’y a pas de plafond de verre ».
Et le monde de la technologie est en fait un bon endroit pour ce genre d’évolution de carrière. « Les centres de recherche et développement ces temps-ci opèrent sur plus de 20 heures par jour dans de nombreux cas, mais aucun employé ne peut travailler pendant toutes ces heures-là, bien sûr. Les femmes qui sont prêtes à faire des heures de nuit peuvent faire progresser leur carrière, avec l’aide de leurs conjoints ou de leurs partenaires – ils travaillent pendant la journée et leurs femmes travaillent pendant la nuit. Je connais plusieurs couples qui ont fait cela ».
Pour aider les femmes à développer leur carrière, l’IATI parraine un Weekathon spécialement dédié aux femmes cette semaine, en accueillant des développeuses des centres de recherche et développement israélien des sociétés multinationales suivantes : Intel, Microsoft, eBay, HP Software, Marvell, Kodak, Siemens, Citi, Motorola et GM.
« Nous mélangeons les équipes de chaque société, de sorte qu’elles vont travailler ensemble et échanger des idées et des expériences », a expliqué Rubinstein. « Ceci est la première fois que cela se fait partout, en l’honneur de la Journée internationale des droits de la Femme ».
« Le haute technologie israélienne est un leader mondial dans l’innovation et les femmes ont un rôle central et contribuent [à cette réussite] », a affirmé Rubinstein.
« En même temps que nous célébrons la Journée internationale de la Femme, nous nous réunirons pour une semaine de développement de projets innovants. Nous sommes fiers d’accueillir le seul événement en son genre dans le monde dans lequel les développeuses des 10 principales sociétés multinationales collaborent en équipe et travaillent ensemble ici en Israël ».
« Ce hackathon envoie un message important pour les femmes dans l’industrie : ‘osez briser le plafond de verre’, ainsi qu’un message clair aux femmes qui sont encore en formation ou dans l’armée : de croire en leurs capacités et de chercher à intégrer l’industrie [de la technologie] », a-t-elle ajouté.