Peres, Netanyahu, Livni et Rouhani en route pour Davos
Aucune rencontre n’est prévue entre Israéliens et Iraniens au Forum économique mondial. Afin de réduire les dépenses, la délégation israélienne voyage à bord du même avion.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président Shimon Peres ainsi que la chef des négociations de paix et ministre de la Justice Tzipi Livni assisteront cette semaine au Forum économique mondial à Davos.
Il réunit à la même table les élites politiques et économiques, y compris les hauts dirigeants du monde arabe.
Benjamin Netanyahu et Shimon Peres ont quitté Israël dans la matinée du mercredi 22 janvier et ont voyagé à bord du même avion. Quant à Tzipi Livni, elle arrivera directement des Etats-Unis.
Le président iranien Hassan Rouhani et son ministre des Affaires étrangères Mohammed Javad Zarif y sont également attendus. Néanmoins, toute rencontre avec les dirigeants israéliens a été exclue.
« Auriez-vous accepté de rencontrer une personne qui souhaite votre déstruction ? » a déclaré Benjamin Netanyahu cette semaine, interrogé sur la possibilité d’une rencontre avec le président iranien Rouhani.
« Si Rouhani est d’accord pour reconnaître Israël en tant qu’Etat juif et sa pérennité dans le temps; s’il est prêt à faire la paix avec Israël – dans ce cas, je le rencontrerai volontiers, à Davos ou ailleurs. Pour l’instant, il tient un discours opposé. »
Jeudi 23 janvier, à 11h10 (heure israélienne), Hassan Rouhani prononcera un discours d’une demi-heure, intitulé « L’Iran et le monde », soit quatre heures avant l’intervention de Benjamin Netanyahu. Le même jour, Shimon Peres a prévu de tenir une conférence de presse en réponse au discours de son homologue iranien.
Tandis que Benjamin Netanyahu doit s’entretenir avec de nombreux dirigeants politiques, sa visite à Davos est avant tout une manière de présenter Israël comme une puissance économique.
Davos est avant tout une manière de présenter Israël comme une puissance économique.
« Israël est une exception sur la scène économique occidentale. Nous avons réussi à éviter la crise économique mondiale mieux que la majorité des pays occidentaux », a-t-il déclaré. « Mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers. Nous devons développer de nouveaux marchés et mettre en place de nouveaux partenariats. Ceci est la raison de ma visite à Davos. Mon but est de parler avec de grandes entreprises du secteur high-tech, et de les inciter à venir en Israël, à y investir et à créer des emplois. Cela sera bénéfique autant pour eux que pour nous. »
Selon le cabinet du Premier ministre, Benjamin Netanyahu prononcera un discours intitulé « Israël – la nation de l’innovation » lors d’une session plénière.
Ce dernier doit également rencontrer Marissa Mayer, PDG de Yahoo, et Nikesh Arora, vice-président et chef de la direction des affaires de Google.
D’après le cabinet de Benjamin Netanyahu, « le Premier ministre insistera sur l’innovation et les fortes capacités de l’industrie du high-tech en Israël lors de ces deux rencontres, dans le but de booster les échanges économiques avec ces deux entreprises. »
Benjamin Netanyahu s’entretiendra avec le Premier ministre australien Tony Abbott, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi, le président mexicain Enrique Pena Nieta, et d’autres hauts dirigeants.
Quant à Shimon Peres, il rencontrera le président de l’Azerbaïdjan, ainsi que des dirigeants d’entreprises telles que Philips, CISCO, Goldman Sachs, J.P. Morgan et Bloomberg.
Si aucune rencontre officielle entre dirigeants israéliens et arabes n’a été annoncée, des entrevues à huis clos pourraient avoir lieu avec les chefs des pays sunnites, sans que la presse n’en soit avertie.
D’après des déclarations récentes de Benjamin Netanyahu, certains pays arabes « ne considèrent plus Israël comme un ennemi, mais bel et bien comme un ami », car ils craignent les ambitions nucléaires de l’Iran tout autant que l’Etat hébreu.
Vendredi 24 janvier, Tzipi Livni participera à un débat intitulé « Trouver une issue à l’impasse israélo-palestinienne ». D’après les organisateurs du Forum, la session fera état de quelques « nouvelles idées concernant les négociations ». Elle évaluera également l’impact de l’instabilité politique dans les pays arabes et le rôle du monde des affaires dans la diplomatie.