Pour Elie Trabelsi, criminaliser les relations Tunisie-Israël est « populiste »
"La cause palestinienne ne sera résolue que lorsque les Arabes se retireront, pour laisser Israéliens et Palestiniens régler leur conflit entre eux," explique l'homme d'affaires
« En Tunisie, ce projet de loi [criminalisant les relations culturelles, économiques, diplomatiques ou commerciales avec Israël] est populiste ». Ainsi parle Elie Trabelsi, homme d’affaires juif tunisien, dans une interview accordée à Al Qods Al Arabya, reprise par le média en ligne tunisien Réalités on line.
Présenté tour à tour par la presse tunisienne comme un « activiste de la société civile » ou un « militant sioniste » Elie Trablesi, fils du rabbin de la Ghriba, Perez Trabelsi, avait déjà publiquement condamné le boycott subit par le comédien Michel Boujenah lors de sa venue en Tunisie au mois de juillet 2017.
« Certains partis politiques communautaristes cherchent à travers cette loi, à mobiliser la population contre le système politique, continue-t-il. La cause palestinienne ne sera résolue que lorsque les Arabes se retireront, pour laisser Israéliens et Palestiniens régler leur conflit entre eux ».
« Ces deux peuples doivent trouver une solution entre eux dans le cadre d’un respect mutuel. Ils doivent apprendre à vivre ensemble en paix et transmettre cela aux générations futures. Quant aux Arabes ! Qu’est-ce qu’ils ont donné à la cause palestinienne depuis 60 ans ? Ils ne font que marchander avec cette cause, » a-t-il clamé.
Au Maroc également, les relations bilatérales avec Israël sont un serpent de mer qui revient régulièrement à la surface depuis 2013.
En décembre 2017, une nouvelle fois encore la proposition de loi criminalisant la normalisation avec Israël était proposée devant le Parlement portée « par l’Observatoire marocain contre la normalisation » explique le site marocain Ya Biladi.
Elie Trabelsi a conclu par un argument massue à destination du public arabe d’Al Qods, ici reformulé par Réalités : « criminaliser la normalisation avec Israël, donnera l’impression au monde entier que les Arabes ne veulent pas la paix et l’entité sioniste profitera de cela pour se présenter en tant que victime de racisme et de fascisme ».