Pour Hanoukka, les parents de Sotloff honorent sa mémoire
Un chandelier géant va être allumé à Miami pour notamment rappeler la mémoire du journaliste tué par l'Etat islamique
Les parents de Steven Sotloff, le journaliste israélo-américain assassiné par l’État islamique en septembre, célébreront la première nuit de Hanoukka cette semaine en allumant la première bougie de la menorah [chandelier] géante du centre Habad-Loubavitch à Miami [La fête de Hanoukka appelée aussi « fête des lumières » dure 8 jours].
Arthur et Shirley Sotloff, tous deux résidents de Floride, ont été invités mardi à cette occasion par le rabbin Yossi Harlig et son épouse, Nechama, qui dirigent tous les deux le centre Habad-Loubavitch local.
Un article publié par l’organisation juive a déclaré que les deux voulaient tendre la main aux parents de Sotloff, qu’ils ont rencontrés au cours des shiva [période de deuil traditionnel de 7 jours] pour Steven, et honorer la mémoire du journaliste né en Floride.
« Il a travaillé pour maintenir les traditions juives dans des endroits sombres, et nous avons senti que cela symbolise vraiment la fête de Hanoukka, qui célèbre la liberté et la lumière qui repousse l’obscurité » a déclaré Yossi Harlig.
Sotloff a été capturé par des djihadistes à Alep, en Syrie en août 2013 alors qu’il travaillait comme journaliste indépendant couvrant la guerre civile syrienne. L’homme âgé de 31 ans a passé un an en captivité et a été plus tard décapité dans une vidéo macabre mise en ligne par l’État islamique en septembre 2014.
Après son enlèvement, une campagne s’est mise en place pour cacher l’identité juive et israélienne – de Sotloff. Celle-ci a a été entreprise avec discrétion par ses amis et sa famille.
« Steve était un Juif fier qui a toujours aimé les fêtes juives,» aurait affirmé son père Arthur Sotloff aux directeurs du centre Habad. «C’était quelque chose qui le caractérisait. »
Sotloff a étudié à l’Université de Floride et plus tard au Centre Interdisciplinaire d’Herzliya (IDC) en Israël.
Petit-fils de survivants de l’Holocauste, il « s’est toujours intéressé à ceux qui commettaient des persécutions pour révéler leurs forfaits,» a affirmé son père, ajoutant que « ses grands-parents lui ont aussi appris le prix de rester silencieux. »
Sotloff a affirmé à son entourage, dans le monde arabe, qu’il était un musulman non pratiquant d’ascendance tchétchène. En captivité, Sotloff aurait prié en direction de Jérusalem pendant les prières musulmanes et refusé de manger le jour de Yom Kippour en feignant d’être malade.
« Hanoukka est un moment où nous commémorons la victoire sur des ennemis qui ont essayé de nous priver de notre droit de vivre avec la Torah,» a déclaré le père de Sotloff. « Les Maccabées ont combattu pour le judaïsme, et Steve s’est battu pour les valeurs qu’ils nous ont donnés. »