Première participation de Riyad Mansour à l’Assemblée de la CPI
122 pays ont jusqu'à présent ratifié le Statut de Rome créant la CPI
L’ambassadeur palestinien aux Nations unies Riyad Mansour a confirmé lundi la volonté des Palestiniens de rejoindre la Cour pénale internationale (CPI) « au moment opportun », lors du premier discours d’un responsable palestinien devant l’Assemblée des Etats parties à la CPI.
Mansour a été invité à s’exprimer devant cette assemblée, réunie au siège de l’ONU à New York, en vertu de l’article 94 du règlement de l’assemblée. Celui-ci permet d’inviter un Etat qui n’est ni partie ni observateur à envoyer un représentant à l’assemblée pour assister aux débats et prendre la parole.
Les Palestiniens ont obtenu en novembre 2012 un statut d’Etat observateur non membre à l’ONU, ce qui leur donne le droit d’adhérer à toute une série de traités et conventions internationaux dont le Statut de Rome relatif à la CPI. Une telle adhésion ouvrirait la voie à des plaintes à la CPI contre Israël pour crimes de guerre, notamment à Gaza.
« Il y a en fait un consensus parmi les Palestiniens, leurs organisations politiques et leurs dirigeants pour rejoindre la CPI », a déclaré Mansour. « La décision sera prise par notre direction au moment opportun, il se peut que nous soyons le 123ème Etat à devenir partie à la CPI ».
122 pays ont jusqu’à présent ratifié le Statut de Rome créant la CPI. Ni les Etats-Unis, ni Israël ne l’ont fait.
« C’est devant la CPI que les Palestiniens, a souligné Mansour, veulent obtenir justice pour les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis contre eux par Israël, puissance occupante, dans les territoires palestiniens occupés y compris Jérusalem-Est ».
Il a notamment fait allusion aux « 500 enfants palestiniens tués sans merci et plus de 3.000 blessés » pendant l’opération israélienne à Gaza l’été dernier.
« C’est un moment très particulier pour l’Etat de Palestine », a commenté l’ambassadeur à propos de cette première participation à une assemblée des Etats membres.
Les Palestiniens ont à plusieurs reprises menacé d’adhérer à la CPI s’ils n’obtenaient pas le vote au Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution sur le conflit israélo-palestinien fixant une date pour le retrait israélien.