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Que restera-t-il des deux mandats de Barack Obama ?

De la sortie de la crise économique à Guantanamo, en passant par la guerre civile syrienne et l'assassinat de Ben Laden, retour sur la présidence Obama

Le président américain ému Barack Obama pendant son discours d'adieu, à Chicago, le 10 janvier 2017. (Crédit : Joshua Lott/AFP)
Le président américain ému Barack Obama pendant son discours d'adieu, à Chicago, le 10 janvier 2017. (Crédit : Joshua Lott/AFP)

Deux mandats, huit années: que restera-t-il du passage de Barack Obama, 44e président des Etats-Unis, à la Maison Blanche ?

Une élection historique, une présidence digne

Les historiens retiendront à coup sûr une chose: 143 ans après l’abolition de l’esclavage, Barack Hussein Obama, jeune sénateur éloquent de l’Illinois est devenu, à 47 ans, le premier président noir de l’histoire des Etats-Unis.

Un ton, un style, une forme d’élégance dans l’exercice du pouvoir que tous, y compris ses adversaires, lui reconnaissent: il a présidé sans être éclaboussé par les scandales qui ont marqué les mandats de plusieurs de ses prédécesseurs.

Sa complicité affichée avec sa femme Michelle et ses deux filles, Malia et Sasha, aura aussi contribué à donner une image positive d’une famille présidentielle qui a minutieusement calibré sa communication.

Le président Barack Obama, son épouse Michelle Obama, et leur fille Malia après le dernier discours du président à Chicago, le 10 janvier 2017. (Crédit : Ronit Bezalel/Times of Israël)
Le président Barack Obama, son épouse Michelle Obama, et leur fille Malia après le dernier discours du président à Chicago, le 10 janvier 2017. (Crédit : Ronit Bezalel/Times of Israël)

La sortie d’une violente crise économique

Arrivé au pouvoir au beau milieu d’une crise sans précédent depuis la grande dépression des années 1930, Barack Obama a su redresser la barre même si les conséquences sociales de ce cataclysme financier se font toujours sentir.

A son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2009, le taux de chômage s’établissait à 7, 9%, grimpant même à 10 % quelques mois plus tard. Il est aujourd’hui de 4,7 %.

L’ombre du conflit syrien

Le conflit syrien, qui a fait plus de 300 000 morts et jeté des millions de personnes sur les routes, hantera longtemps Barack Obama qui a avoué une forme d’impuissance sur ce dossier.

Echaudé par le bourbier irakien, il a toujours rejeté l’envoi de troupes au sol. Mais son extrême prudence – sa passivité, selon ses détracteurs – fut l’objet d’un tir nourri de critiques, aux Etats-Unis et au-delà.

Sceptique face à l’idée selon laquelle fournir plus d’armes aux rebelles modérés aurait favorisé le renversement du président Bashar el-Assad, il conteste aussi l’idée selon laquelle des frappes aériennes contre le régime lors de l’utilisation d’armes chimiques aurait eu un impact « décisif ».

Un petit garçon syrien est assis avec les objets qu'il a récupéré des ruines de sa maison, dans le quartier Al-Arkoub d'Alep, après une opération des forces pro-régime pour reprendre la ville au rebelles, le 17 décembre 2016. (Crédit : Youssef Karwashan/AFP)
Un petit garçon syrien est assis avec les objets qu’il a récupéré des ruines de sa maison, dans le quartier Al-Arkoub d’Alep, après une opération des forces pro-régime pour reprendre la ville au rebelles, le 17 décembre 2016. (Crédit : Youssef Karwashan/AFP)

Le raid audacieux contre Ben Laden

« Ce soir, je suis en mesure d’annoncer aux Américains et au monde que les Etats-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama Ben Laden. »

Dans la nuit du 1er au 2 mai 2011, des forces spéciales américaines lancent un raid sur la résidence d’Oussama Ben Laden, qui vivait caché à Abbottabad, au Pakistan. Les Américains évaluaient alors à « 50-50 » les chances qu’il se trouve bien sur place.

La photo de Barack Obama suivant les développements avec d’autres hauts responsables dans la « Situation Room », restera l’une des plus emblématiques de ses deux mandats.

La Situation Room de la Maison Blanche pendant l'opération contre Oussama Ben Laden, en mai 2012. Sont notamment présents le vice-président Joe Biden, le président Barack Obama, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton. (Crédit : Pete Souza - Maison Blanche/Domaine public/WikiCommons)
La Situation Room de la Maison Blanche pendant l’opération contre Oussama Ben Laden, en mai 2012. Sont notamment présents le vice-président Joe Biden, le président Barack Obama, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton. (Crédit : Pete Souza – Maison Blanche/Domaine public/WikiCommons)

A l’offensive sur le climat

En pointe sur ce dossier dès son arrivée au pouvoir, Barack Obama fut l’un des principaux architectes de l’accord mondial sur le climat conclu à Paris fin 2015.

Du fiasco du sommet de Copenhague en 2009, il a tiré un enseignement central: les négociations internationales sur le climat ne pouvaient aboutir sans un accord entre les Etas-Unis et la Chine, les deux principaux pollueurs de la planète.

Son bilan sur ce dossier pourrait cependant être largement détricoté par son successeur.

L’accord nucléaire iranien

L’accord conclu en juillet 2015 avec Téhéran visant à l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire en échange d’une levée des sanctions fut la plus grande victoire diplomatique de Barack Obama.

Il a vu dans cet accord, qui a provoqué la colère d’Israël mais a été largement salué ailleurs à travers le monde, la traduction concrète de l’un des principes fondamentaux de sa politique étrangère: donner sa chance au dialogue, même avec les ennemis de l’Amérique.

La fragile percée Obamacare

La réforme de l’assurance-maladie, dont il avait fait la priorité absolue de son premier mandat, a été votée en 2010 à l’issue d’un combat parlementaire d’une rare violence qui a coûté cher aux démocrates.

Grâce à l' »Affordable Care Act », connu sous le surnom d’Obamacare, le nombre d’Américains sans couverture santé a chuté de 16 % en 2010 à 8,9 % en 2016. Le système, d’une extrême complexité, compte cependant nombre de détracteurs. Les républicains ont promis de supprimer cette loi qui incarne à leurs yeux tous les maux de la présidence Obama.

L’ouverture surprise à Cuba

Le 17 décembre 2014, après des mois de négociations menées dans le plus grand secret, Barack Obama annonce un rapprochement spectaculaire avec Cuba après des décennies de tensions héritées de le Guerre froide.

Son voyage sur place 15 mois plus tard marque un tournant dans ce rapprochement dont la dimension économique – opportunités d’investissement pour les groupes américains – pourrait être la garantie la meilleure.

Aux côtés du président cubain Raul Castro, à droite, le président américain Barack Obama assiste à un dîner d'Etat au Palais de la Révolution à La Havane, le 21 mars 2016. (Crédit : Adalberto Roque/AFP)
Aux côtés du président cubain Raul Castro, à droite, le président américain Barack Obama assiste à un dîner d’Etat au Palais de la Révolution à La Havane, le 21 mars 2016. (Crédit : Adalberto Roque/AFP)

Les tensions raciales persistantes

Très attendu sur la question des inégalités raciales, le premier président noir de l’histoire, élu grâce au soutien massif des minorités, a déçu.

Même s’il s’est parfois livré de façon personnelle, il a été soucieux de ne jamais apparaître comme le président d’une minorité et a observé une grande prudence – excessive selon une partie de se son électorat – face à la successions de drames (hommes noirs tombés sous les balles de policiers).

L’échec Guantanamo

Durant ses huit années au pouvoir, Barack Obama s’est cassé les dents sur l’une de ses grandes promesses de campagne: fermer la prison de Guantanamo, symbole des excès dans la lutte anti-terroriste des Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001.

En dépit de tentatives répétées, il n’a pas réussi à franchir l’obstacle du Congrès. Début 2016, il a présenté un plan identifiant une douzaine de sites sur le sol américain susceptibles d’accueillir des prisonniers. En vain.

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