R.F Kennedy Jr.: Le COVID a été « ethniquement préparé » pour épargner les Ashkénazes
Le candidat démocrate à la présidentielle cite l'argument selon lequel les Chinois sont aussi parmi les plus immunisés contre le virus "destiné à attaquer les Caucasiens et les Noirs"
Lors d’un dîner avec des journalistes, le candidat démocrate à l’élection présidentielle Robert F. Kennedy Jr. a énoncé une théorie du complot selon laquelle le virus COVID-19 était « ethniquement ciblé » pour épargner essentiellement les Juifs ashkénazes et les Chinois, selon une vidéo diffusée samedi.
« On peut dire que le COVID-19 est ethniquement ciblé. Il attaque certaines races de manière disproportionnée », a déclaré Kennedy lors de l’événement organisé jeudi à New York, dont la vidéo a été relayée par le New York Post. « Le COVID-19 est destiné à attaquer les Caucasiens et les Noirs. Les personnes les plus immunisées sont les Juifs ashkénazes et les Chinois. »
« Nous ne savons pas s’il a été délibérément ciblé ou non, mais il existe des documents qui montrent l’impact en fonction de la différence raciale ou ethnique », a-t-il suggéré.
Kennedy est connu pour colporter des théories du complot, notamment en affirmant que les vaccins provoquent des maladies comme l’autisme chez les enfants. Lors d’un rassemblement anti-vax l’année dernière, il avait suggéré que les gens étaient moins libres qu’Anne Frank sous le régime nazi, avant de s’excuser suite aux nombreuses condamnations.
Les groupes qui surveillent l’antisémitisme ont constaté une augmentation des incidents et des sentiments antisémites dans le monde entier depuis l’apparition de la pandémie, les Juifs étant accusés d’avoir créé le virus ou d’essayer d’en tirer profit, entre autres théories du complot.
Lors du dîner, Kennedy a également affirmé que le gouvernement chinois dépensait « des centaines de millions de dollars » pour mettre au point des armes biologiques ciblant certaines ethnies avec un « taux de létalité de 50 % » qui ferait passer le coronavirus « pour une promenade de santé ».
« Ils collectent l’ADN des Russes et des Chinois afin de pouvoir cibler les gens en fonction de leur race », a-t-il déclaré.
VIDEO:
Robert F. Kennedy Jr. claims coronavirus was an "ethnically targeted" bioweapon designed to be more deadly for caucasians and blacks — and spare Jews and Chinese https://t.co/xfAdovs0sY pic.twitter.com/og4xHdKs7x
— Jon Levine (@LevineJonathan) July 15, 2023
Les agences de renseignement américaines ont de plus en plus laissé entendre que le virus avait probablement fui d’un laboratoire chinois, mais rien ne prouve qu’il ait ciblé certains groupes en particulier.
Le coronavirus se serait propagé auprès de plus de 679 millions de personnes, faisant 6,8 millions de victimes, dont 12 272 en Israël.
Après la diffusion d’images du dîner, Kennedy a affirmé n’avoir jamais suggéré que le virus avait été conçu pour éviter de cibler les Juifs.
« Je n’ai jamais, au grand jamais, suggéré que le COVID-19 avait été conçu pour épargner les Juifs », a écrit Kennedy. « J’ai souligné avec précision – au cours d’une conversation officieuse – que les États-Unis et d’autres gouvernements mettent au point des armes biologiques ciblées sur des groupes ethniques et qu’une étude réalisée en 2021 sur le COVID-19 montre que celui-ci semble affecter de manière disproportionnée certaines races, puisque le site d’ancrage de la furine est le plus compatible avec les Noirs et les Caucasiens et le moins compatible avec les Chinois, les Finlandais et les Juifs ashkénazes. »
« En ce sens, il s’agit d’une sorte de preuve de concept pour les armes biologiques ciblées sur l’ethnie. Je ne crois pas, et je n’ai jamais laissé entendre, que l’effet ethnique avait été délibérément provoqué », a-t-il ajouté, en donnant un lien vers l’étude.
Morton Klein, président de l’organisation de droite Zionist Organization of America (ZOA), a critiqué Kennedy pour ses remarques, déclarant qu’elles le laissaient « perplexe ».
Klein a déclaré au New York Post qu’il avait conseillé Kennedy sur des questions de politique israélienne et qu’il l’avait même qualifié de « bon ami ».
« C’est de la folie », a-t-il déclaré. « Cela n’a aucun sens qu’ils fassent cela. J’ai tout lu. J’étais totalement opposé au vaccin. Je voulais me convaincre qu’il était correct de ne pas se l’injecter. Je n’ai jamais rien constaté de tel. »
Robert F. Kennedy Jr. est le fils de l’ancien sénateur américain Robert F. Kennedy et le neveu du président John F. Kennedy, tous deux assassinés.
Son père était également candidat démocrate à l’élection présidentielle, mais il avait été abattu peu après minuit, le 5 juin 1968, dans la cuisine de l’hôtel Ambassador à Los Angeles.
Kennedy Jr. n’est pas convaincu que Sirhan Sirhan, l’homme d’origine palestinienne qui purge une peine de prison à vie pour avoir assassiné son père lors d’un événement de la campagne des primaires présidentielles en 1968, soit le tireur ou, du moins, qu’il n’ait pas agi seul, et il a fait pression pour que les autorités relancent l’enquête sur l’affaire.