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Refonte judiciaire : Edelstein espère « que le bon sens prendra le dessus »

"Je n'ai pas manqué par hasard le vote précédent", a dit le député du Likud qui n'a pas pour autant précisé comment il pourrait potentiellement voter

Le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Yuli Edelstein, arrivant à une audience de la commission, le 16 mars 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, Yuli Edelstein, arrivant à une audience de la commission, le 16 mars 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Yuli Edelstein, membre du Likud et député à la Knesset, a indiqué dimanche que son absence lors de votes déterminants liés au plan radical de refonte judiciaire du gouvernement – qui placerait les pouvoirs du système israélien de la justice largement entre les mains des politiciens – n’avait pas été un hasard et il a fait part de son soutien sans réserve aux efforts visant à geler le plan gouvernemental.

Edelstein, un pilier du Likud qui s’est opposé au Premier ministre Benjamin Netanyahu dans le passé – ce qui est rare – avait été sanctionné par le parti au début du mois pour avoir manqué les votes sur des projets de loi de la coalition qui étaient soumis en première lecture au Parlement. Ces législations concernaient une clause « dérogatoire » interdisant à la Haute-cour de réexaminer certains projets de loi et rendaient plus difficile le départ d’un Premier ministre en exercice de sa fonction.

« Je n’étais pas présent pour ces premières lectures et ça n’a pas été un hasard », a reconnu Edelstein au micro de la Radio militaire dans sa première interview depuis que Yoav Gallant, le ministre de la Défense, a demandé un arrêt du processus législatif. « J’espère que le bon sens prendra le dessus ».

Au moment du vote, le porte-parole d’Edelstein avait démenti que l’absence de ce dernier était motivée par une opposition aux textes de loi, disant notamment que le député était à des funérailles au moment de la première lecture de l’une des législations.

Ancien ministre et ancien président de la Knesset qui a récemment tenté de défier Netanyahu à la tête du Likud, Edelstein était entré en séance plénière peu après le décompte des votes sur la réforme judiciaire, dans la matinée du 13 mars, pour présenter une législation distincte qu’il parrainait personnellement.

Cette manœuvre avait donné aux députés l’impression que cette absence avait été délibérée et le Likud avait sanctionné Edelstein en lui interdisant de soumettre des projets de loi privés, d’inscrire des éléments à l’ordre du jour à la Knesset ou « de s’exprimer au nom du parti du Likud » pendant trois semaines ouvrées au sein du parlement.

Capture d’écran d’une vidéo du leader de l’opposition le député Benjamin Netanyahu, à droite, et de son collègue du parti Likud le député Yoav Gallant, le 19 mai 2022. (Crédit: Twitter)

Jeudi, les députés ont adopté une loi qui dispensera le Premier ministre de respecter certaines obligations éthiques.

Edelstein, à la tête de la puissante Commission des Affaires étrangères et de la Défense à la Knesset, est l’un des quelques députés, au sein du Likud, à avoir conseillé au gouvernement de ralentir la campagne-coup de poing menée à la Knesset pour inscrire la refonte judiciaire dans la loi, mais sa mise de côté par le parti sur la question a limité son influence.

Samedi soir, Gallant a, lui aussi, demandé le gel du processus pour permettre des discussions de compromis – un signe de fissures apparaissant sur cette question dans le cercle direct de Netanyahu, dans un contexte de pressions intenses exercées par un mouvement d’opposition croissant à cette réforme.

Si quatre parlementaires rebelles devaient se prononcer contre les législations, la coalition serait privée de sa majorité de 64 sièges, avec une Knesset forte de 120 membres. Même en cas d’abstention, il deviendrait beaucoup plus facile pour la Haute cour de rejeter un amendement fait à une Loi fondamentale israélienne, quasi-constitutionnelle, s’il devait être approuvé par moins de 61 députés, ont indiqué les médias.

Edelstein a rapidement salué Gallant, le remerciant d’avoir « rejoint le chemin que je prône moi-même depuis des semaines ».

« La majorité de la population veut et la majorité de la population comprend le besoin de changer le système judiciaire – mais ces changements doivent se faire patiemment, dans le dialogue, avec un large débat qui permette de trouver un consensus », a souligné Edelstein.

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