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Réunion de la coalition militaire anti-EI mercredi à Paris

Depuis les attentats de Paris en novembre 2015, les frappes aériennes de la coalition se sont intensifiées contre l'EI

La raffinerie de Jeribe avant et après le bombardement de la coalition (Crédit : US department / AFP)
La raffinerie de Jeribe avant et après le bombardement de la coalition (Crédit : US department / AFP)

La coalition conduite par les Etats-Unis va examiner mercredi comment intensifier sa campagne militaire contre le groupe Etat islamique (EI), qui recule en Irak et en Syrie mais conserve une puissante force de frappe et d’attraction.

Les ministres de la Défense des sept pays les plus engagés dans la campagne aérienne en Irak et Syrie et la formation des forces irakiennes (Etats-Unis, France, Australie, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie et Pays-Bas) se réuniront autour de leur homologue français Jean-Yves Le Drian à Paris.

« Ils vont voir ce qui peut être nécessaire pour accélérer le tempo » de la campagne, a-t-on expliqué dans l’entourage de Le Drian en souhaitant que ce rendez-vous s’institutionnalise.

Depuis les attentats de Paris en novembre 2015, les frappes aériennes de la coalition se sont intensifiées contre l’EI, notamment sur les sites d’hydrocarbures.

« Cela porte déjà ses fruits : il y a des tensions au sein de l’organisation, des baisses de rémunération des combattants, des effets d’érosion de Daech (acronyme de l’EI) », assure-t-on au ministère français de la Défense.

L’EI recule en Irak où l’armée régulière, en pleine réorganisation, a notamment rencontré un premier succès à Ramadi.

Pour le chef des opérations à l’état-major des armées françaises, le général Didier Castres, la stratégie militaire de la coalition souffre toutefois de « faiblesses pour produire des effets rapides », notamment dans les « moyens engagés ».

Environ 100 sorties aériennes sont effectuées chaque jour, « les trois quarts en Irak et un quart en Syrie », contre 2 000 lors de la première guerre du Golfe en 1991 et 250 en Libye en 2011, a-t-il expliqué le 16 décembre au Sénat.

Les frappes peuvent « sans doute encore s’accélérer mais la coalition fonctionne selon des normes, notamment de dommages collatéraux, extrêmement exigeantes », souligne-t-on dans l’entourage de M. Le Drian.

Les sept ministres vont également étudier quels moyens supplémentaires mobiliser, en nombre d’avions ou de « formateurs pour accélérer la montée en puissance des forces locales qui reprendront du terrain à Daech », relève-t-on au ministère français de la Défense.

Bloquer la frontière turque

Ces formateurs, américains, australiens et français, ont entraîné 15 000 soldats irakiens, notamment à la lutte contre les engins explosifs improvisés (IED), l’une des principales armes de l’EI, expert en voitures piégées et opérations suicide.

Le général Castres déplore aussi « l’absence d’implication des sunnites dans le combat contre Daech » et « l’absence de troupes au sol pour exploiter l’action de la coalition ». « Aucun conflit militaire ne peut se gagner sur la seule base d’une campagne aérienne », a-t-il martelé.

Les Etats-Unis mettent l’accent sur la nécessité d’obtenir plus de contributions des autres pays partenaires en Europe, au Moyen-Orient, notamment dans le Golfe, ou en Asie. « Beaucoup peuvent faire plus », soulignait le secrétaire à la Défense américain, Ashton Carter, le 13 janvier.

Il faut une « approche coordonnée en direction des pays du Golfe », note-t-on de source militaire américaine. Ces pays, très engagés contre la rébellion au Yemen, sont très peu présents dans la campagne aérienne au Levant.

Ils pourraient aussi envoyer des troupes terrestres, les Occidentaux rechignant de leur côté à renouveler l’expérience des Américains en Irak par une présence massive au sol.

En Europe, les Pays-Bas pourraient renforcer leur contribution en s’engageant dans la campagne aérienne en Syrie, indique-t-on de sources concordantes. L’Australie en revanche a déjà rejeté toute idée d’un accroissement de son aide militaire.

Malgré ses récentes défaites, l’EI, qui compte 30.000 combattants, continue d’attirer une centaine de combattants étrangers par semaine, souligne Didier Castres. D’où la nécessité d’étanchéifier complètement la frontière entre Syrie et Turquie, par laquelle les nouvelles recrues continuent de passer.

« La fermeture de cet accès constituerait un nouveau revers majeur pour Daech, cela fait partie des objectifs que nous devons poursuivre dans les mois qui viennent », souligne-t-on dans l’entourage de M. Le Drian.

En Syrie, l’EI riposte aux difficultés par des offensives d’envergure comme celle de samedi sur la ville de Deir Ezzor (est), encore tenue par le régime, provoquant une riposte aérienne russe.

La Russie, toute à la protection du régime de Damas, frappe toutefois encore trop l’opposition dite modérée, selon la coalition. « Ils frappent (l’EI) mais à mon avis pas suffisamment encore », a noté jeudi Le Drian.

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