Saar : une enquête d’État sur l’usage illégal de Pegasus n’est pas nécessaire
Le ministre de la Justice a reconnu que les résultats de l'enquête ne sont "que de conclusions intermédiaires et nous devons continuer à faire notre introspection et à nous corriger"
Le ministre de la Justice Gideon Saar a expliqué, mardi, que les accusations lancées à l’encontre de la police israélienne – qui avait été mise en cause pour avoir utilisé illégalement un logiciel-espion dans le but de pirater les téléphones des citoyens, entraînant une onde de choc dans le pays – relevaient d’informations « incorrectes » et que l’établissement d’une commission d’enquête sur la question n’était donc pas une nécessité.
« Il est dorénavant clair que le reportage publié dans un journal il y a quinze jours se basait sur des informations incorrectes et certainement inexactes », a commenté Saar devant la Conférence des présidents des organisations juives américaines majeures à Jérusalem, se référant au reportage publié par Calcalist.
« Il est clair qu’il n’est pas nécessaire de prendre l’initiative déterminante d’établir d’une commission d’enquête d’État », a-t-il continué.
Ces propos de Saar ont été tenus vingt-quatre heures après les résultats d’une enquête menée par le ministère de la Justice sur ces allégations. Le ministère a fait savoir « qu’aucune indication » ne pouvait laissait penser à l’heure actuelle que de tels piratages avaient eu lieu.
Dans un entretien avec Ynet qui a suivi son intervention devant la CoP, Saar a noté qu’il « ne s’agit que de conclusions intermédiaires et nous devons continuer à faire notre introspection et à nous corriger si nécessaire ».
Les conclusions intermédiaires de l’enquête menée par le ministère de la Justice sous l’autorité de la vice-procureure-générale Amit Marari ont été publiées lundi.