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Salon du Bourget: Des associations veulent interdire la participation d’Israël

La justice est saisie en urgence pour empêcher la présence d’acteurs liés à l’industrie militaire israélienne, accusés de contribuer à la perpétration de crimes graves à Gaza

Le président français Emmanuel Macron (au centre) écoutant des explications sur un stand à Euronaval, le salon mondial de la défense navale au Bourget, près de Paris, le 23 octobre 2018. Illustration (Crédit : Benoit Tessier/Pool/AFP)
Le président français Emmanuel Macron (au centre) écoutant des explications sur un stand à Euronaval, le salon mondial de la défense navale au Bourget, près de Paris, le 23 octobre 2018. Illustration (Crédit : Benoit Tessier/Pool/AFP)

Un collectif d’associations a demandé mercredi au tribunal de Bobigny d’empêcher le Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget (SIAE) d’accueillir, du 16 au 22 juin, des entreprises israéliennes, en plaidant que les fournisseurs de matériel de guerre participent à la « commission massive de crimes internationaux ».

Lors d’une audience en référé, les avocats des associations Attac-France, Stop Fuelling War et Survie, de l’ONG palestinienne de défense des droits humains Al-Haq et de l’Union juive française pour la paix ont longuement exposé leur principale requête.

Elles demandent à la justice d’obliger, en urgence, le SIAE à « prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher la promotion ou l’accueil d’entreprises, délégations ou intermédiaires susceptibles de participer à la perpétuation des crimes commis par Israël ».

« On est confrontés aux pires crimes qui puissent exister dans notre code pénal. Ils ne peuvent aboutir que par l’aide et l’assistance fournies par un certain nombre d’entités et d’évènements, tel ce salon », a affirmé Me Dominique Cochain à l’audience.

Un autre avocat des associations, Me Matteo Bonaglia, a vivement déploré qu’un stand du salon soit alloué au ministère de la Défense israélien qui pourra y « défendre son action » et que des sociétés israéliennes puissent y « faire valoir l’efficacité de leur matériel de guerre testé à Gaza ».

Dans une seconde assignation, plus brièvement abordée, Attac France, Survie et Stop Fuelling War reprochent également « la promotion et la participation au salon d’entreprises qui alimenteraient indirectement les conflits en Ukraine et au Soudan ».

Le salon Paris-Le Bourget est organisé tous les deux ans en Seine–Saint-Denis par la SIAE, filiale du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS).

Sur cette photo prise lors d’une visite des médias organisée par l’armée israélienne, un homme examine les taches de sang sur le sol d’une maison dans le kibboutz Nir Oz suite à l’attaque du 7 octobre par des terroristes du Hamas, le long de la frontière avec la bande de Gaza, le 19 octobre 2023. (Crédit : Jack Guez/AFP)

L’avocat de la SIAE, Me Sylvain Pavillet, a estimé que les associations demandaient à la justice « d’entrer dans un débat politique », alors que, depuis le pogrom du 7 octobre 2023, perpétré par le groupe terroriste palestinien Hamas, au cours duquel plus de 1 200 Israéliens ont été assassinés et 251 personnes enlevées puis conduites dans la bande de Gaza, déclenchant la guerre actuelle, Tel-Aviv mène des représailles sanglantes dans l’enclave.

Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 50 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 20 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël affirme s’efforcer de minimiser les pertes civiles et souligne que le Hamas utilise les Gazaouis comme boucliers humains, en menant ses combats depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.

S’agissant des accusations de génocide, « on en est au stade des investigations, en aucun cas de la preuve », a affirmé Me Pavillet, ajoutant : « Il ne suffit pas d’affirmer qu’il y a des atrocités – bien sûr qu’il y a des atrocités – pour qu’un juge puisse entrer en voie de condamnation ».

S’agissant de mesures de restriction de la participation d’entreprises aux salons, « on vous demande de vous substituer au gouvernement pour les imposer, mais cela ne ressort pas de votre compétence », a déclaré aux magistrats Me Pavillet.

La décision a été mise en délibéré au 10 juin.

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