Selon Eisenkot, le chef d’état-major de Tsahal doit démissionner
Tout en faisant l'éloge de Herzl Halevi, le député - lui-même ex-chef d'état-major - a estimé que l'actuel chef militaire "ne sera pas pardonné" pour le "gigantesque échec" du 7 octobre
Le député élu sous l’étiquette HaMahane HaMamlahti, Gadi Eisenkot, a déclaré que le chef d’état-major de l’armée israélienne Herzl Halevi devait démissionner, ainsi que « tous ceux qui ont joué un rôle le 7 octobre 2023 – en partant des commandants de division et de leurs homologues jusqu’au Premier ministre [Benjamin Netanyahu] ».
S’exprimant sur la Treizième chaîne, Eisenkot a affirmé « faire la différence entre ceux qui ont été élus et ceux qui ont été nommés ». Tout en faisant l’éloge de Halevi, Eisenkot – lui-même ancien chef d’état-major – a estimé que l’actuel chef militaire « ne sera pas pardonné » pour le « gigantesque échec » du 7 octobre.
En cette matinée de Shabbat, environ 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes placés sous la direction du Hamas avaient pris d’assaut des communautés du sud d’Israël. Ils avaient massacre plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges. Les hommes armés s’étaient livrés à des atrocités et ils avaient perpétré des violences sexuelles à grande échelle. Ce carnage devait être à l’origine de la guerre qui est actuellement en cours à Gaza.
La question des responsabilités de Tsahal – et de son chef d’état-major – dans l’incapacité à déceler les signaux annonciateurs du pogrom est actuellement sous le feu des projecteurs, comme l’est également la question des responsabilités du gouvernement en place.
L’armée israélienne mène actuellement ses propres enquêtes sur ses manquements antérieurs et concomitants au pogrom du 7 octobre – à commencer par son évaluation sur le groupe terroriste palestinien du Hamas et la situation à Gaza, les questions de renseignement, le processus de prise de décision avant l’assaut meurtrier et les combats après l’invasion.
Le ministre de la Défense, Israel Katz, a par ailleurs « rappelé au chef d’État-major de terminer les enquêtes [internes] de l’armée avant la fin du mois et de lui présenter les conclusions déjà établies plus rapidement afin qu’il puisse les examiner ».
Pour leur part, Netanyahu et son gouvernement s’opposent à toute perspective de création d’une commission d’enquête d’État, au motif qu’une pareille enquête ne pourrait être que politiquement biaisée et critique envers eux dans la mesure où ses membres sont désignés par le président de la Cour Suprême – selon eux une institution de gauche. Par ailleurs, ils estiment que l’enquête devrait attendre la fin de la guerre.