Israël en guerre - Jour 469

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Selon un cadre du Hamas, la réconciliation échoue à cause de la pression américaine

Depuis Le Caire, Salah Bardawil affirme que "personne n’ose parler des armes de la résistance", le principal obstacle à la réconciliation Fatah-Hamas

Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël

Salah Bardawil, porte-parole du Hamas . (Crédit : capture d'écran YouTube)
Salah Bardawil, porte-parole du Hamas . (Crédit : capture d'écran YouTube)

Salah Bardawil, haut cadre du bureau politique du Hamas, a déclaré mercredi soir dans une interview que les efforts pour aboutir à la réconciliation palestinienne échouaient à cause de la pression américaine.

Treize formations palestiniennes, du Fatah, qui contrôle la Cisjordanie, et du Hamas, l’organisation terroriste qui contrôle la bande de Gaza, ont diffusé un communiqué appelant à la mise en place d’élections législatives et présidentielles avant fin 2018.

Bardawil, a été filmé dans un lobby d’hôtel au Caire, où se sont déroulées les négociations entre les factions palestiniennes, a qualifié ce communiqué de « sans intérêt » et a ajouté qu’il était « vague et inapplicable dans un futur proche ».

La vidéo (en arabe) a été publiée sur la page Facebook officielle du Fatah.

La déclaration n’indique pas que les factions palestiniennes ont accepté les élections, mais qu’elles « appellent » à des élections. Les Palestiniens n’ont pas eu d’élections présidentielles depuis 2005, et les dernières élections législatives remontent à la victoire du Hamas, en 2006.

La déclaration de mercredi s’inscrit dans le processus des négociations en vue d’une réconciliation entre le Fatah et le Hamas, qui ont débuté le mois dernier.

Durant le premier round des négociations au Caire, le Hamas a accepté de céder à l’AP le contrôle gouvernemental de la bande de Gaza. Cette passation de pouvoir devrait avoir lieu d’ici le 1er décembre.

« Nous espérions que la réunion d’aujourd’hui viendrait couronner les réunions précédentes… mais malheureusement, la pression américaine sur l’AP a empêché cela », a expliqué Bardawil. « C’est clair qu’il y a un déni et une esquive de ce que nous avions accepté, et c’est pour cela que nous en sommes à ce résultat sans intérêt. »

BArdawil a poursuivi en affirmant que le chef du renseignement de l’AP, le bras droit du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Majid FAraj, avait admis durant les pourparlers que la pression américaine empêchait le Fatah de progresser dans le processus de réconciliation.

« La pression américaine a réussi à pousser l’AP à se retirer des questions de la réconciliation. Majid Faraj nous a informés qu’ils n’étaient pas en mesure d’avancer dans la réconciliation, en raison de la pression américaine », a-t-il dit.

La déclaration de mercredi n’a pas évoqué explicitement ce que beaucoup considèrent comme le principal obstacle au processus de réconciliation : l’avenir de la branche armée du Hamas, forte de 25 000 hommes.

Des membres des Brigades Ezzedine al-Qassam , la branche armée du Hamas, pendant un rassemblement anti-Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 février 2016. (Crédit : Said Khatib/AFP)

Bardawil a affirmé dans la vidéo que « personne n’ose parler des armes de la résistance ».

Abbas souhaite que l’AP contrôle totalement les armes et la sécurité dans la bande de Gaza, mais le Hamas refuse de renoncer à son arsenal. Le Hamas, qui cherche à éliminer Israël, a mené trois guerres avec l’État hébreu depuis qu’il s’est emparé du pouvoir en 2007.

Les déclarations de Bardawil ont rapidement fait le tour des médias palestiniens, et le Fatah a diffusé un démenti au sujet des propos attribués à Faraj sur la pression américaine.

« Les propos tenus par Bardawil sont infondés et ne sont que propagande, destinée à fuir les exigences de la réconciliation. Majid Faraj n’a jamais fait de telle déclaration, comme le prétend Bardawil », a affirmé le Fatah dans son communiqué.

Le parti a ajouté que la réconciliation demande de la « patience ».

Bardawil a ensuite diffusé une seconde vidéo dans laquelle il explique qu’il s’agissait d’un entretien privé et non pas d’une interview à la presse. Il s’est ensuite excusé d’avoir utilisé « un jargon émotionnel, bien éloigné du parler politique et diplomatique ».

Cependant, il n’a pas retiré ses déclarations sur Faraj et la pression américaine.

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