Sept personnes inculpées après la mort d’un Casque bleu au Liban
Un soldat a été tué et trois autres ont été blessés le 14 décembre lorsque leur véhicule de la Finul a été attaqué dans le sud du Liban, où le Hezbollah est fortement implanté
La justice libanaise a inculpé sept personnes pour leur implication dans une attaque meurtrière en décembre contre des Casques bleus irlandais, a déclaré jeudi à l’AFP un responsable judiciaire.
Un soldat a été tué et trois autres ont été blessés le 14 décembre lorsque leur véhicule de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a été attaqué près du village d’Al-Aqbiya, dans le sud du Liban, où le puissant mouvement terroriste chiite du Hezbollah est fortement implanté.
La Finul avait alors appelé Beyrouth à faire rapidement la lumière sur l’attaque, et quelques jours plus tard, le Hezbollah avait remis aux autorités libanaises un homme soupçonné d’être le « principal tireur », sans dire s’il était membre de ce parti.
Pour l’heure, cet homme est le seul à être détenu dans le cadre de l’enquête.
Mohammad Ayyad a été « inculpé pour avoir tué le soldat irlandais et tenté de tuer ses trois camarades en leur tirant dessus avec une mitrailleuse », a déclaré le responsable judiciaire qui a requis l’anonymat.
Le juge a également inculpé « six personnes en fuite (…) pour avoir proféré des menaces avec une arme illégale, détruit le véhicule de la Finul et intimidé ses passagers ».
Une source judiciaire libanaise avait indiqué à l’AFP que sept balles, tirées à l’arme automatique, avaient transpercé le véhicule, dont le chauffeur a été tué sur le coup d’une balle à la tête.
La Finul, composée de quelque 10 000 Casques bleus, est déployée depuis 1978 pour faire tampon entre le Liban et Israël, qui restent techniquement en état de guerre.
Des incidents ont opposé par le passé des patrouilles des Casques bleus à des partisans du Hezbollah qui, sur cette dernière attaque, a collaboré à l’enquête et présenté ses condoléances à la Finul.