Sgt. Maj. Malik Karim, 32 ans : Policier tué en protégeant les festivaliers
Il a été tué lors du pogrom du Hamas au festival de musique Supernova, le 7 octobre 2023
Le sergent-major Malik Karim, 32 ans, enquêteur de la police israélienne au commissariat de Beer Sheva et originaire de Dimona, a été tué le 7 octobre 2023 lors du pogrom perpétré par les terroristes du Hamas au festival de musique Supernova.
Ce matin-là, Malik faisait partie du dispositif de sécurité de la police sur le site de la rave. Alors que son service devait se terminer à 6h30, quand les tirs de roquettes ont commencé, il est resté pour tenter d’aider les festivaliers à évacuer en toute sécurité.
Lorsque lui et d’autres policiers ont compris que les terroristes du Hamas attaquaient les civils le long de l’autoroute, ils ont mis en place un barrage routier pour tenter de les ralentir et de permettre aux festivaliers de s’échapper. Malik et ses collègues ont résisté héroïquement aux terroristes avant d’être tués au cours des affrontements.
Il a été enterré à Dimona le 10 octobre 2023. Il laisse derrière lui sa femme, Yana, leurs deux enfants, Daniel et Anabel, et sa mère, Mina. Son père, Malik, est mort avant sa naissance.
Né à Derbent, en Russie, Malik a immigré en Israël avec sa mère en 1994, à l’âge de 3 ans. Ils se sont installés à Dimona où Malik a suivi sa scolarité dans les écoles locales.
Il a servi dans la police des frontières et l’administration pénitentiaire durant son service militaire obligatoire, avant de rejoindre la police d’Israël en février 2013, où il a été affecté au district sud.
Son amie et collègue Enas Abu Wasel a rendu hommage à Malik sur Facebook, écrivant qu’elle « attendait encore chaque jour de t’entendre monter les escaliers et crier : ‘Bonjour commandant, je suis arrivé.’ »
« Nos conversations, ton sourire, ton cœur pur me manquent tant – tu ne savais qu’aimer et aider », a-t-elle ajouté. « Comment imaginer les jours sans toi pour illuminer ma journée ? »
Sa femme, Yana, a également partagé ses souvenirs sur Facebook et a raconté qu’elle et Malik s’étaient rencontrés alors qu’elle avait 19 ans et lui 21 ans, une rencontre organisée par leurs mères respectives lors d’une visite en Israël. « Je ne trouve pas les mots pour décrire ce que nous avons ressenti lorsque nous nous sommes vus pour la première fois. »
« Deux mois plus tard, Malik m’a demandé en mariage et j’ai dit ‘oui’. Je ne pouvais pas imaginer ma vie sans lui », a-t-elle confié. « J’ai donc déménagé en Israël et je me suis mise à l’hébreu. Malik a rejoint les forces de police, réalisant ainsi son rêve. Tout était si merveilleux. Nous vivions bien et heureux avec nos deux enfants, Daniel et Anabel. »
« Le 6 octobre, il a mis son uniforme, il nous a tous embrassés et il est parti au travail », a poursuivi Yana.
Pendant l’attaque, lorsqu’elle a réussi à l’appeler, elle a entendu sa voix tremblante et angoissée. « Il m’a dit qu’il ne pouvait pas parler… Je ne peux qu’imaginer ce que Malik a dû endurer », a-t-elle ajouté.
Malik, dit-elle, était « un homme extraordinaire, qui, nous l’avons appris plus tard, a aidé à sauver des civils, mais n’a pas pu se sauver lui-même. Chaque nuit, je fais le même rêve. Malik rentre à la maison et dit : ‘Je suis vivant, Yana, tout va bien’ ».
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