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Suite à l’épidémie de polio, le taux de vaccination des bébés atteint 96 %

Les autorités encouragent les vaccins depuis mars, date du premier cas diagnostiqué en 34 ans ; la campagne marche bien pour les bébés, mais moins bien pour les enfants plus âgés

Un bébé reçoit un vaccin. Image d'illustration (Crédit : Marina Demidiuk/iStock by Getty Images)
Un bébé reçoit un vaccin. Image d'illustration (Crédit : Marina Demidiuk/iStock by Getty Images)

Quatre mois après la découverte d’un cas de polio en Israël, les autorités sanitaires ont réussi à augmenter considérablement le taux de vaccination chez les bébés, et le taux est désormais proche de la couverture totale.

L’administration du vaccin le plus important contre la polio, à savoir le vaccin inactivé administré entre six et 18 mois, atteignait 81 % en mars. Puis est apparu le premier cas clinique de polio depuis 34 ans, chez une fillette de 4 ans non vaccinée. Elle a été hospitalisée à l’hôpital Hadassah de Jérusalem, puis transférée dans un hôpital spécialisé, après que le virus a atteint ses muscles.

Par la suite, plusieurs enfants ont été testés positifs au virus, mais sont restés asymptomatiques.

Bien que le nombre de cas soit faible, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré que c’était une épidémie, car les pays développés sont censés être totalement exempts de polio et tout cas diagnostiqué laisse craindre une propagation.

Le ministère de la Santé a lancé une campagne de vaccination intense, qui touche maintenant à sa fin. Il a porté le taux de vaccination des bébés à 96 %, ce qui, selon les experts, renforce considérablement la défense contre le virus dans tout le pays. Aucun cas n’a été signalé ces dernières semaines.

« La campagne de vaccination s’est très bien déroulée, et elle a renforcé la protection contre la maladie d’une manière qui était indispensable », a déclaré au Times of Israel le Dr Michal Shtein, directeur de l’unité des maladies infectieuses pédiatriques de l’hôpital Sheba.

Un enfant reçoit un vaccin oral contre la polio, le 18 août 2013. Image d’illustration (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« Il subsiste une certaine vulnérabilité à la polio en Israël aujourd’hui, mais le risque pour une personne spécifique de contracter la polio est faible », a déclaré le professeur Hagai Levine, épidémiologiste de l’Université hébraïque et président de l’Association israélienne des médecins de santé publique. « Il y a maintenant une meilleure protection des tout-petits, qui peuvent avoir un rôle important dans la propagation de la polio. »

Le ministère de la Santé a adopté une approche à deux volets pour renforcer l’immunité. Le premier consistait à augmenter le taux d’administration du vaccin principal contre la polio, qui est un vaccin inactivé – ce qui signifie qu’il ne contient pas de virus vivant.

Le second volet consistait à encourager la prise du vaccin vivant – ou atténué – qui a été réintroduit en Israël en 2013 comme ligne de défense supplémentaire. Alors que le vaccin inactivé protège les personnes infectées contre la maladie si elles sont en contact avec le virus, le vaccin atténué – administré sous forme de gouttes orales – les empêche de propager le virus, et est donc considéré comme un moyen de protection communautaire.

Dr Hagai Levine de l’Association israélienne des médecins de santé publique (Crédit : Université hébraïque de Jérusalem/Zman Israel)

Chez les bébés de moins de 18 mois, le taux de vaccination au vaccin atténué est passé de 51 % en avril à 79 % aujourd’hui.

Mais les parents semblent toujours hésiter à vacciner les enfants plus âgés Chez les enfants âgés de 18 mois à 9,5 ans, le taux de vaccination est passé de 69 % à 73 %. Les autorités sanitaires ont également cherché à encourager les parents d’enfants âgés de 9,5 à 17 ans à leur administrer des rappels du vaccin atténué, mais le taux de vaccination dans ce groupe n’a augmenté que de 3 % à 7 %.

« Cette partie de la campagne a été un échec », a déclaré M. Levine. « On pourrait en conclure qu’elle n’était pas réaliste, et que l’accent aurait dû rester sur les groupes d’âge les plus jeunes et ne pas essayer de s’étendre aux enfants plus âgés. »

Évaluant la réponse globale à l’épidémie, M. Levine a ajouté que « des progrès ont été réalisés, mais nous devons être conscients qu’il s’agit d’une maladie que l’on cherche à éradiquer totalement, et ce que nous avons vu récemment illustre que ce n’est pas encore le cas. Nous ne sommes pas complètement sortis de l’ornière, et nous sommes encore vulnérables ».

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