Sullivan : l’Iran pourrait contribuer aux crimes de guerre en Ukraine
La rhétorique acerbe du conseiller à la sécurité nationale n'indique pas un changement de politique, Washington cherchant à isoler Téhéran sur la scène internationale

L’administration Biden a déclaré lundi que la vente par l’Iran de drones mortels à la Russie pour qu’elle les utilise dans son invasion de l’Ukraine signifie que le pays pourrait « contribuer à des crimes de guerre généralisés ».
Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a lancé cette accusation contre l’Iran lundi, alors qu’il s’adressait aux journalistes qui accompagnaient le président américain Joe Biden lors d’un voyage au Mexique.
Bien qu’elle ne signale pas un changement de politique, cette accusation est l’une des plus vives que les États-Unis aient lancées contre l’Iran depuis qu’il a commencé à fournir des armes à la Russie pour soutenir sa guerre en Ukraine, qui dure depuis le 24 février dernier.
Elle intervient alors que les États-Unis et leurs partenaires européens cherchent à isoler davantage ces deux pays devant l’opinion publique, car ils peinent à arrêter physiquement les transferts d’armes dont la Russie est de plus en plus dépendante.
Sullivan a déclaré que l’Iran avait choisi « de s’engager dans une voie où ses armes sont utilisées pour tuer des civils en Ukraine et tenter de plonger des villes dans le froid et l’obscurité, ce qui, de notre point de vue, place l’Iran dans une situation où il pourrait potentiellement contribuer à des crimes de guerre généralisés ».
Sullivan a souligné les sanctions européennes et américaines contre l’Iran mises en place après que les États-Unis ont révélé les ventes d’armes de l’Iran à la Russie l’année dernière comme des exemples de la façon dont ils essaient de « rendre ces transactions plus difficiles. » Mais il a reconnu que « la manière dont ils les réalisent physiquement rend l’interdiction physique difficile. »