Sylvia Ohayon, 59 ans, était le « ciment » de sa grande famille élargie
Assassinée dans sa maison du kibboutz Beeri le 7 octobre dernier
Sylvia Ohayon, 59 ans, a été assassinée par des terroristes du Hamas dans sa maison du kibboutz Beeri le 7 octobre.
« Lorsque les roquettes ont commencé à fuser, elle a informé sa famille que tout allait bien et qu’elle se trouvait dans sa pièce sécurisée », a raconté son frère. Vers 10 h 45, alors qu’elle était au téléphone avec sa fille, elle lui a dit qu’elle pensait que des terroristes étaient en train de pénétrer dans son appartement ; une forte détonation a retenti et l’appel a été coupé. Sa famille ne l’a plus entendue après cela.
Sa dépouille n’a été retrouvée que près de deux semaines plus tard. Jusqu’à la confirmation de son décès, sa famille a cru qu’elle avait été enlevée.
Elle a été enterrée dans sa ville natale de Dimona le 20 octobre. Elle laisse derrière elle sa fille Eden, ses neuf frères et sœurs et 15 neveux et nièces.
Un éloge funèbre publié sur le site web du kibboutz indique qu’elle était arrivée dans ce kibboutz à l’adolescence pour y faire ses études et qu’elle y est restée plus de 40 ans, avec une seule interruption d’un an. Elle y a occupé divers emplois, notamment dans les cuisines et à la comptabilité, et était connue pour ses talents de cuisinière et de pâtissière.
Elle était créatrice de bijoux, aimait nager, faire du vélo et suivait une formation de deux ans pour devenir professeur de yoga lorsqu’elle a été tuée, selon une nécrologie.
Son frère, Dani Maor, a confié à une station de radio de Haïfa qu’il se souviendra surtout « de sa générosité, de son amour et de son affection pour tout le monde. Nous l’appelions la ‘mère de tous les enfants et petits-enfants’, car c’était toujours elle qui organisait les réunions de famille, elle était la colle, le lien, la force motrice de notre grande famille ».
Sa nièce, Mor Goldberg, a indiqué à Ynet que « Tante Sylvia n’avait que cinq ans de plus que moi, et elle était davantage une grande sœur qu’une tante ».
Mor a évoqué ses visites à Sylvia pendant les vacances alors qu’elle était enfant, durant lesquelles elle « m’a beaucoup appris sur l’adolescence, les premiers amours, les cigarettes volées et les secrets des filles ».
« Lorsque nous pensions encore qu’elle avait été kidnappée, j’imaginais Sylvia faisant rire tous les autres otages, maintenant leur moral au beau fixe et prenant soin de tout le monde », a ajouté Mor. « Elle était comme ça, toujours à organiser, à rassembler la famille et les amis. Et surtout, elle veillait sur Eden, sa fille unique. Elle l’appelait ‘Dunya’ – ‘Dunya’, mon monde. »