Israël en guerre - Jour 373

Rechercher

Téhéran dénonce « l’ingérence » de Paris dans l’affaire d’une chercheuse détenue

Les arrestations d'étrangers en Iran, souvent accusés d'espionnage, se sont multipliées depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien

Fariba Adelkhah, directrice de recherche à Science-Po sur le plateau de France 24, en février 2019. (Crédit : Capture d'écran France 24)
Fariba Adelkhah, directrice de recherche à Science-Po sur le plateau de France 24, en février 2019. (Crédit : Capture d'écran France 24)

Les autorités iraniennes ont dénoncé dimanche l' »ingérence » de Paris dans l’affaire de Fariba Adelkhah, une anthropologue franco-iranienne détenue en Iran depuis juin sous l’accusation d' »espionnage ».

L’Iran ne reconnaît pas la double nationalité. Les arrestations d’étrangers en Iran, notamment binationaux, accusés souvent d’espionnage, se sont multipliées depuis le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement de dures sanctions américaines contre Téhéran.

Vendredi, les Affaires étrangères françaises ont convoqué l’ambassadeur d’Iran à Paris pour dénoncer la détention « intolérable » de Mme Adelkhah et du chercheur français Roland Marchal. Elles ont fait part dans un communiqué de leur « extrême préoccupation » sur la situation de Mme Adelkhah « qui a cessé de s’alimenter, et réitéré (leur) demande d’accès consulaire ».

« Le communiqué du ministère français des Affaires étrangères au sujet d’une ressortissante iranienne est un acte d’ingérence. Nous considérons cette demande comme n’ayant aucune base légale », a déclaré dans un communiqué le porte-parole des Affaires étrangères iranienne Abbas Moussavi

« La personne en question (…) a été arrêtée pour des actes d’espionnage », a-t-il ajouté, précisant que l’avocat de la chercheuse avait été informé des détails du dossier.

S’agissant de M. Marchal, il est détenu pour avoir « comploté contre la sécurité nationale », et son consulat a pu avoir accès à lui « à de nombreuses reprises », a indiqué M. Moussavi.

Selon l’avocat de deux chercheurs, un juge avait décidé récemment de les libérer. Mais le ministère public s’y est opposé et l’affaire a été renvoyée au Tribunal révolutionnaire -qui juge notamment les cas d’espionnage- pour trancher, selon l’agence de presse iranienne Isna.

Roland Marchal en 2016 (Crédit : capture d’écran YouTube)

Fariba Adelkhah, une anthropologue spécialiste du chiisme, et Roland Marchal, spécialiste de la Corne de l’Afrique, tous deux membres du Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, ont été arrêtés en juin. Paris ne cesse de réclamer leur libération.

Selon le CERI, une universitaire australienne détenue avec Mme Adelkhah, Kylie Moore-Gilbert, a elle aussi entamé une grève de la faim.

Téhéran avait annoncé il y a quelques mois que l’Australienne, dont l’arrestation a été confirmée en septembre, était aussi accusée d' »espionnage ».

Dans une lettre ouverte adressée au Centre pour les droits humains en Iran (CHRI), basé à New York, les deux femmes universitaires ont dit avoir subi une « torture psychologique » et dénoncé de « nombreuses violations de (leurs) droits humains fondamentaux ».

Selon des médias australiens, Kylie Moore-Gilbert a été condamnée en première instance à dix ans de prison et c’est après une confirmation de ce verdict en appel qu’elle a décidé d’entamer une grève de la faim.

L’Australie a exprimé sa « profonde inquiétude », demandant qu’elle soit traitée « équitablement, humainement et en accord avec les normes internationales ».

En réponse, M. Moussavi a indiqué samedi que Kylie Moore-Gilbert, « comme tout autre individu condamné, purgera sa peine en bénéficiant de tous ses droits légaux ».

Qualifiant de « grotesques » les accusations iraniennes à l’encontre des deux universitaires français, certains de leurs confrères ont appelé en octobre la France à suspendre toute coopération scientifique et universitaire avec Téhéran en signe de protestation.

En riposte au rétablissement des sanctions américaines, l’Iran a commencé en mai à s’affranchir progressivement de certains de ses engagements pris dans le cadre de l’accord sur le nucléaire de 2015, en espérant faire pression sur les autres parties à l’accord (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) afin qu’ils l’aident à contourner ces sanctions qui asphyxient son économie.

Les Européens ont répété leur volonté de sauver ce texte, sans obtenir de résultats probants jusqu’à présent.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.