Israël en guerre - Jour 530

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Tentative d’espionnage à la Maison Blanche, Israël dément catégoriquement

Le bureau de Netanyahu dénonce un "mensonge éhonté" ; Washington s'abstient de réprimander Jérusalem sur la question

Le président américain Donald Trump, (à gauche), accueillant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, à Washington, le 25 mars 2019. (Crédit : Manuel Balce Ceneta/AP)
Le président américain Donald Trump, (à gauche), accueillant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, à Washington, le 25 mars 2019. (Crédit : Manuel Balce Ceneta/AP)

L’administration Trump a conclu qu’Israël était responsable de l’installation d’équipements de surveillance de téléphones portables près de la Maison Blanche et dans d’autres endroits sensibles à Washington, a rapporté le site d’information Politico jeudi. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rapidement, si ce n’est immédiatement rejeté l’accusation comme étant un « mensonge éhonté ».

Un ancien haut responsable américain au courant de l’affaire a déclaré que les dispositifs sont soupçonnés d’avoir été installés pour espionner le président américain Donald Trump et ses principaux conseillers, même si l’on ignore si la tentative a réussi.

Contrairement à d’autres cas d’espionnage étranger, Washington a refusé de sanctionner ou de réprimander Jérusalem à ce sujet, selon Politico.

Selon l’article, basé sur des conversations avec trois anciens hauts responsables américains au courant de l’affaire, les petits appareils, connus sous le nom de « StingRays », trompent les téléphones portables pour leur faire révéler leur emplacement et des données d’identification en imitant une antenne-relais de téléphonie mobile. Une « analyse technique détaillée » du FBI aurait révélé que les dispositifs avaient été placés par Israël.

Le Département de la sécurité intérieure et les services secrets ont joué un rôle dans l’enquête, qui pourrait également avoir impliqué la NSA et la CIA, rapporte Politico.

« Il était assez clair que les Israéliens en étaient responsables », a déclaré un ancien haut responsable du renseignement américain.

La Maison Blanche au lever du soleil à Washington le 18 avril 2019. (AP Photo/Andrew Harnik)

Un ancien fonctionnaire a déclaré que de telles enquêtes sont généralement menées par la division du contre-espionnage du FBI. Les appareils sont examinés pour « en savoir un peu plus sur leur histoire, l’origine de leurs composants, leur âge, qui y a accès, et cela vous aide à comprendre leurs origines ».

Le cabinet du Premier ministre a fait une déclaration en réaction à l’information, qualifiant l’accusation de « mensonge flagrant ».

« Il existe un engagement de longue date et une consigne au sein du gouvernement israélien de ne pas s’engager dans des opérations de renseignement sur les États-Unis. Cette consigne est respectée à la lettre et sans exception », a assuré le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Selon Politico, l’administration Trump n’a pas réprouvé le gouvernement israélien pour la prétendue tentative d’espionnage, ni publiquement ni en privé.

« La réaction […] a été très différente de ce qu’elle aurait été sous la précédente administration », a déclaré un ancien cadre du renseignement américain. « Avec l’administration actuelle, il y a d’autres calculs pour régler ce problème. »

Ce dernier a également critiqué l’approche de l’administration en la matière. « Je ne suis au courant d’aucune obligation de rendre des comptes », a-t-il indiqué.

« Les Israéliens sont très agressifs dans leurs opérations de collecte de renseignements, relate un ancien agent du renseignement. « Ils veulent protéger la sécurité de l’État d’Israël, et ils font tout ce qu’ils estiment nécessaire pour atteindre cet objectif. »

Cependant, un ancien haut fonctionnaire a noté que bien qu’il soit inquiétant qu’Israël espionne prétendument les États-Unis, « d’un autre côté, devinez ce que nous faisons à Tel Aviv ? »

L’ambassade d’Israël à Washington, DC, le 30 septembre 2016. (Zach Gibson/AFP/Getty Images via JTA)

Le ministre des Affaires étrangères, Yisrael Katz, a publié un communiqué, niant catégoriquement qu’Israël mène des opérations d’espionnage outre-Atlantique.

« Les États-Unis et Israël partagent beaucoup d’informations de renseignement et travaillent ensemble pour prévenir les menaces et renforcer la sécurité des deux pays », a dit M. Katz.

Amos Yadlin, ancien chef du renseignement militaire, a déclaré que l’information était « une infox agrémentée d’antisémitisme ».

Un porte-parole de l’ambassade d’Israël à Washington, Elad Strohmayer, a démenti à Politico qu’Israël avait placé les dispositifs à Washington,
disant : « Ces allégations sont absolument absurdes. Israël ne mène pas d’opérations d’espionnage aux Etats-Unis, point final. »

Un haut responsable de l’administration Trump a déclaré que la Maison Blanche ne « commente pas les questions liées à la sécurité ou au renseignement ». Le FBI a refusé de commenter cette affaire auprès de Politico, et le Département de la sécurité intérieure et les services secrets n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.

L’an dernier, il avait été rapporté que la Chine écoutait les appels entre Trump et ses puissants amis et confidents sur son téléphone portable privé.

Les assistants de Trump l’ont averti à plusieurs reprises que ses appels sur son téléphone portable n’étaient pas sécurisés et lui ont indiqué que des espions russes écoutent aussi régulièrement les appels, a rapporté le New York Times. Mais les assistants ont déclaré au journal que Trump, qui a été contraint d’utiliser sa ligne fixe sécurisée de la Maison Blanche plus souvent ces jours-ci, a toujours refusé de renoncer à ses iPhones.

Le président américain possède deux iPhones que la National Security Agency a modifiés, et un troisième téléphone personnel resté inchangé.

La découverte présumée rapportée jeudi n’est pas le premier cas d’espionnage signalé entre les deux proches alliés.

Jonathan Pollard, ancien analyste civil de la marine américaine, a été condamné à perpétuité en 1987 pour avoir transmis des secrets à Israël. Son emprisonnement a longtemps été un point de tension dans les relations israélo-américaines, les dirigeants israéliens et juifs demandant pendant des années à leurs homologues américains d’obtenir sa libération.

En 2013, Netanyahu a condamné les révélations « inacceptables » selon lesquelles les États-Unis et le Royaume-Uni avaient ciblé l’adresse électronique de son prédécesseur Ehud Olmert. Des documents divulgués par le lanceur d’alerte Edward Snowden et publiés par The Guardian avaient en effet révélé que le compte de messagerie était utilisé par Olmert pendant qu’il était en fonction.

Les documents indiquaient également qu’une évaluation du directeur du renseignement américain sur les cybermenaces en 2013 « classait Israël au troisième rang des services de renseignement les plus agressifs contre les États-Unis », derrière la Chine et la Russie.

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