Trump invite les familles d’otages sur scène et annonce la grâce des « otages » de l’assaut du Capitole
Les proches des Israéliens enlevés et l'ex-otage Noa Argamani saluent le président américain lors d'un rassemblement au cours duquel il leur dit : « Nous n'avons jamais cessé de prier pour vous »
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Des proches d’otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza et une ancienne captive ont été invités à monter sur scène aux côtés du président américain Donald Trump, dimanche, lors d’un rassemblement organisé après l’investiture à Washington.
Les parents des otages américains faisaient partie du groupe appelé à monter sur la scène de la Capital One Arena, ainsi que l’otage libérée Noa Argamani. Chacun d’entre eux portait un foulard jaune pour sensibiliser à la cause des otages. Le père de l’otage israélo-américain Edan Alexander portait également un chapeau MAGA (« Make America Great Again ») rouge.
Trump a serré la main de chacun d’entre eux, et ils ont profité de l’occasion pour remercier le président pour ses efforts visant à conclure le nouvel accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
La foule a ovationné les familles d’otages tandis que Trump est monté sur scène et s’est lancé dans un discours de rassemblement politique, tandis que les familles des otages se tenaient derrière lui.
Faisant référence aux otages à Gaza, Trump a annoncé à la foule qu’il signerait un décret graciant les « otages » poursuivis pour leur implication dans l’insurrection du Capitole du 6 janvier 2021 (il a en effet signé par la suite un décret graciant plus de 1 500 de ses partisans accusés de crimes lors de l’assaut).
Après avoir annoncé sa décision de gracier les « otages du J6 », Donald Trump s’est tourné vers le groupe israélien et a partagé son sentiment sur l’accord de cessez-le-feu que son envoyé spécial Steve Witkoff a contribué à finaliser la semaine dernière.
Former Israeli hostage Noa Argamani. President Trump invited hostage families and former hostages on stage with him. pic.twitter.com/fYNeCM1GxP
— Melanie Notkin (@SavvyAuntie) January 20, 2025
« Nous n’avons jamais cessé de prier pour vous, et nous sommes très heureux que vous ayez retrouvé vos amis et vos familles », a déclaré Trump.
Plus tôt, lorsque Steve Witkoff avait présenté Trump à la foule, l’envoyé spécial pour le Proche-Orient, avait déclaré que le président rencontrerait les familles en privé plus tard dans la soirée.

Les familles des otages sont actuellement à Washington pour exhorter la nouvelle administration à veiller à ce que le tout nouvel accord de cessez-le-feu soit respecté tout au long de ses trois phases, car elles craignent que le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu ne reprenne les combats au terme de la première phase, empêchant ainsi la libération des otages restants.
S’adressant aux journalistes plus tard dans le bureau ovale, Trump a déclaré qu’il n’était pas convaincu que l’accord serait respecté jusqu’au bout des trois phases.
« Ce n’est pas notre guerre. C’est leur guerre. Je ne suis pas sûr de moi. Mais je pense qu’ils sont très affaiblis de l’autre côté », a déclaré Trump.
Reporter: How confident are you that you can keep the ceasefire in Gaza
Trump: It's not our war. It is their war. I am not confident. pic.twitter.com/CJJWT4KMgC
— Acyn (@Acyn) January 21, 2025
Lors du rassemblement pro-Trump, Witkoff a exposé l’approche en quatre volets du président au Moyen-Orient.
« Premièrement, le respect de la souveraineté. Chaque nation a le droit de déterminer son propre destin, sans ingérence de puissances extérieures », a déclaré Witkoff. « Deuxièmement, la prospérité économique comme pont vers la stabilité. Grâce aux partenariats économiques et aux investissements, nous pouvons jeter les bases d’une coopération qui transcende les griefs historiques. »
« Troisièmement : une diplomatie courageuse. Les véritables progrès nécessitent des conversations difficiles et des décisions audacieuses, et c’est grâce à ces dernières que la confiance se construit et se maintient », a-t-il déclaré.
« Quatrièmement, la réciprocité et la responsabilité. Les États-Unis exigent des actions réciproques de la part de leurs partenaires. Nous n’avons plus à supporter le fardeau financier de nations qui ne sont pas disposées à financer leurs propres progrès. L’époque des chèques en blanc est révolue », a déclaré Wiktoff sous les acclamations de la foule.
“THE DAYS OF BLANK CHECKS ARE OVER” – Special Middle East Envoy Steve Witkoff says we will stop funding countries who won’t fund their own progress pic.twitter.com/ztipCVVMVd
— Liam McCollum (@MLiamMcCollum) January 20, 2025
« Un Moyen-Orient stable et prospère n’est pas un rêve inaccessible. C’est un objectif à notre portée », a-t-il poursuivi, s’engageant à élargir les accords d’Abraham au cours du second mandat de Trump.