Tuerie de Bruxelles : Nemmouche « entend se pourvoir en cassation »
La justice française a décidé d'extrader le tireur présumé du Musée juif de Bruxelles, vers la Belgique qui veut exercer son droit se pouvoir en cassation
Le suspect de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, Mehdi Nemmouche, « entend se pourvoir en cassation » contre la décision de la justice française de le remettre à la Belgique, a annoncé jeudi son avocat.
« C’est son droit de se pourvoir en cassation et il entend exercer ce droit », a déclaré Me Apolin Pepiezep à la presse après la décision de la cour d’appel de Versailles de remettre Mehdi Nemmouche aux autorités belges.
La justice française a ordonné jeudi l’extradition vers la Belgique du Franco-Algérien Mehdi Nemmouche, soupçonné d’avoir tué quatre personnes le 24 mai au Musée juif de Bruxelles.
La cour d’appel de Versailles a pris cette décision « en exécution d’un mandat d’arrêt européen », « aux fins de poursuites d’assassinat dans un contexte terroriste », a déclaré la présidente face au suspect, qui est resté impassible et le visage fermé.
Mehdi Nemmouche avait catégoriquement refusé son extradition vers la Belgique le 5 juin, avant d’expliquer qu’il craignait d’être extradé par la Belgique vers Israël dont étaient originaires deux des victimes.
« Je ne m’opposerai pas à une remise » aux autorités belges « si la Belgique me certifie qu’elle ne m’extradera pas vers un pays tiers », avait-il déclaré lors d’une audience le 12 juin sous étroite surveillance policière.
Son avocat, Me Apolin Pepiezep, avait lui évoqué « un risque de transfert » de la Belgique vers un autre pays.
Mehdi Nemmouche, 29 ans, est suspecté d’avoir ouvert le feu le 24 mai au Musée juif de Bruxelles, touchant mortellement deux personnes de nationalité israélienne, une retraitée française et un employé belge décédé des suites de ses blessures.
Il avait été arrêté le 30 mai à Marseille (sud de la France), dans un autocar arrivant de Bruxelles. Des armes similaires à celles de la tuerie avaient été retrouvées dans ses bagages, ainsi qu’une caméra embarquée. Durant sa garde à vue, d’une durée exceptionnelle de cinq jours, il était resté muet.
Avant de rejoindre les rangs d’un groupe djihadiste en Syrie, fin 2012 au sortir de cinq années de prison, il avait été condamné à sept reprises en France, notamment pour braquage.