Un an après, Stéphane Richard revient sur l’affaire Orange
En voyage en Israël, le PDG d'Orange a qualifié ses déclarations « d'erreur de communication »
En juin 2015, le patron d’Orange, Stéphane Richard, avait fait des déclarations très controversées, au Caire, dans lesquelles il expliquait sa volonté de revoir les liens de sa compagnie avec l’opérateur israélien Partner. « Notre intention est de nous retirer d’Israël », avait-il déclaré.
« Je suis prêt à abandonner demain matin » les liens avec Partner mais « sans exposer Orange à des risques énormes » sur le plan légal ou financier, avait précisé Richard.
Ces déclarations avaient donné lieu à un scandale entre les deux pays. Hollande avait ainsi conseillé au PDG d’Orange de se rendre sur place. Dix jours après ces déclarations, Stéphane Richard était en voyage dans l’état hébreu.
« Ce n’est pas un secret que les remarques que vous avez faites la semaine dernière ont été largement considérées comme une attaque contre Israël et donc votre visite ici est une occasion de remettre les pendules à l’heure, » avait déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une entrevue avec le PDG d’Orange, qui s’était excusé.
« J’ai été personnellement et profondément ébranlé devant l’effet produit par les malentendus et les distorsions auxquels ont donné lieu mes récentes déclarations (…). Je regrette profondément l’impact résultant du contexte et de l’interprétation de ces déclarations », avait déclaré Richard à Netanyahu avant d’ajouter, « cette rencontre est pour moi l’occasion de dire avec clarté et sans ambiguïté qu’Orange ne prend part à aucun boycott en Israël ou ailleurs ».
A l’occasion de l’édition 2016, du festival DLD, Stéphane Richard est revenu sur cette polémique qu’il a qualifié « d’erreur de communication », rapporte le site Le monde.
« Je n’aurais pas dû en parler au Caire. C’était le mauvais endroit. Et dans les mots choisis, j’aurais pu être plus précis dans la description de la situation et ne pas laisser le champ libre aux malentendus. »
Il a réaffirmé être à l’encontre des campagnes de boycott, les considérant comme contre-productives.
Suite à cette affaire, Orange et Partner ont conclu, fin juin 2015, un accord permettant à Orange de reprendre le contrôle de sa marque dans les 24 mois et prévoyant le versement d’un montant maximum de 90 millions d’euros à Partner en cas de résiliation au cours des 24 mois suivants.
« Dorénavant, les choses sont claires. Le contrat signé à partir de cette année avec Partner lui permet de proposer ses services sous une nouvelle marque. On a dû s’engager, et c’est normal, à ne pas figurer pendant dix-huit mois sous notre propre marque, Orange », conclut le PDG.
Présent lors du festival DLD, Orange Digital Ventures vient d’investir dans une start-up locale nommée Secbi.