Un baron israélien de la drogue présumé devrait être expulsé de Colombie
Le bureau local de l'immigration déclare qu'il a été "indubitablement" prouvé que Sali Brami, successeur présumé d'Assi Ben-Mosh, a nui "à la sécurité du pays"
Un baron présumé de la drogue a été arrêté en Colombie et il devrait être extradé vers l’Etat juif, selon des informations qui ont été diffusées dans la journée de samedi.
Sali Brami avait été arrêté dans la région de Tolima, dans cette nation d’Amérique centrale, à environ cent kilomètres de la capitale de Bogota, selon la Douzième chaîne qui a cité les médias colombiens.
« Après une série d’enquêtes et un long suivi de Brami, il a été indubitablement prouvé que ce dernier a porté préjudice à la sécurité du pays en plus de séjourner illégalement sur le territoire depuis trois ans. Pour cette raison, il sera rapidement expulsé de Colombie et il n’aura pas l’autorisation d’y revenir pour les dix prochaines années », a déclaré Henry Corredor, responsable du bureau local de l’immigration, dans un communiqué, selon la Douzième chaîne.
Il est difficile de dire pour le moment comment Brami pourra être extradé en Israël alors que les frontières sont fermées à tous les arrivants en raison des restrictions induites par la crise du coronavirus.
Brami serait membre du même réseau de trafic de stupéfiants que le caïd présumé Assi Ben-Mosh et, dans certains médias, il aurait été désigné comme son successeur.
Avant de se rendre en Amérique centrale, Brami était connu pour être un criminel de bas niveau du sud d’Israël, a noté la Douzième chaîne.
Les autorités colombiennes avaient expulsé Ben-Mosh — qui avait été surnommé par les médias locaux « Taganga » — vers l’Etat juif en 2017 parce qu’il avait été considéré comme menaçant l’ordre public en raison de ses activités criminelles. Il semblait alors s’adonner notamment au trafic d’êtres humains et au trafic de stupéfiants. Ben-Mosh et ses partenaires avaient été clairement mis en cause par les autorités colombiennes, soupçonnés de trafic de drogue, de proxénétisme sur des mineures et d’évasion fiscale, avait fait savoir la presse israélienne.
Ben-Mosh avait tenté, en vain, d’empêcher son extradition, se portant candidat pour devenir résident colombien.
Il avait été arrêté au Portugal en 2019 en raison de son implication présumée dans le meurtre d’un autre parrain israélien du milieu en Colombie mais il avait été libéré ultérieurement, un juge ayant indiqué que les procureurs colombiens avaient échoué à demander officiellement son extradition dans le délai imparti.
L’AFP a contribué à cet article.