Un document du Hamas détaille les tactiques pour augmenter la pression sur Israël et bloquer les pourparlers – média
Le document, dévoilé par Bild, aurait été trouvé dans un ordinateur à Gaza appartenant au chef du groupe terroriste palestinien du Hamas, Yahya Sinwar
Un document du Hamas indique que la principale préoccupation du groupe terroriste palestinien dans les pourparlers de l’accord de « trêve contre libération d’otages » avec Israël est de rétablir ses capacités en matière d’armement, et non d’alléger les souffrances de la population civile de Gaza, a rapporté vendredi le journal allemand Bild.
Le document datant du printemps dernier, que Bild a indiqué avoir obtenu en exclusivité, sans fournir plus de détails, aurait été trouvé dans un ordinateur à Gaza appartenant au chef du groupe terroriste palestinien du Hamas, Yahya Sinwar.
Le document expose les stratégies et les objectifs du Hamas dans les négociations avec Israël sur un accord potentiel qui verrait la libération d’otages en échange d’un cessez-le-feu et de la libération de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël.
Selon Bild, le Hamas ne se préoccupe pas de savoir si la guerre en cours se termine rapidement, la priorité est plutôt donnée au maintien des capacités armées du groupe terroriste, à « l’épuisement » des appareils militaires et politiques d’Israël et à l’augmentation de la pression internationale sur Israël.
Bien que le groupe terroriste admette dans le document que la guerre, qui est entré samedi dans son douzième mois, a diminué ses capacités armées, le Hamas cherche toujours à « améliorer les clauses importantes de l’accord, même si les négociations se poursuivent pendant une période prolongée ». Il est à noter que les victimes civiles palestiniennes ne sont pas mentionnées dans le document.
Bild indique également que le Hamas expose une stratégie de guerre psychologique par le biais des otages, appelant à « continuer à exercer une pression psychologique sur les familles des [otages], à la fois maintenant et dans la première phase [du cessez-le-feu] afin que la pression publique sur le gouvernement ennemi [Israël] augmente ».
Cette stratégie a été illustrée par la publication périodique par le Hamas de vidéos d’otages implorant leur libération. La semaine dernière, le groupe terroriste palestinien a publié de telles vidéos mettant en scène des otages dont les corps ont été récemment récupérés à Gaza, quelques jours après leur exécution dans un tunnel de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
Dans le document, le Hamas prévoit également des points de discussion, en accusant « l’entêtement d’Israël » à retarder la conclusion d’un accord. Il aurait également dressé la liste de ses principaux objectifs dans le cadre d’un accord. L’un d’entre eux est la libération de 100 prisonniers palestiniens détenus par Israël et condamnés à perpétuité, généralement pour meurtre.
Un autre objectif supposé du Hamas est de stationner des forces de pays arabes le long de la frontière entre Israël et Gaza dans le cadre d’un cessez-le-feu plus permanent, afin de servir de tampon entre Israël et le Hamas, ce qui permettrait à ce dernier de se réorganiser sous la protection de ces forces.
Fait notable, Israël aurait également suggéré qu’une coalition de forces arabes administre l’enclave à un certain moment à l’avenir. Mais contrairement à la proposition du Hamas, le plan israélien prévoit que les forces arabes veillent à ce que le Hamas ne se reconstitue pas.
L’article note également que le document ne mentionne pas le couloir stratégique dit de « Philadelphi », bien que cette mince bande de terre à la frontière entre Gaza et l’Égypte soit récemment devenue un point de blocage important dans les pourparlers. Cela peut être attribué à la date de rédaction du document, Israël n’ayant pris le contrôle du corridor Philadelphi qu’en mai.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué près de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 33 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.
Le Hamas avait relâché 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre. Quatre captives avaient été remises en liberté précédemment. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 37 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par l’armée.
Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
Plus de 40 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.
L’armée affirme avoir pris « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils lors de la frappe, notamment en utilisant des munitions de précision, la surveillance aérienne et d’autres moyens de renseignement.
Tsahal souligne que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités de terrorisme, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.