Un drone soupçonné d’être chargé d’explosifs explose dans un champ en Basse Galilée
Le projectile frappe près d'Arbel, dans le lac de Tibériade ; des avions de chasse israéliens frappent des cibles du Hezbollah au Liban
Un drone qui aurait contenu une charge explosive a frappé une zone ouverte près du lac de Tibériade lundi, laissant un petit cratère dans un champ mais ne faisant pas de blessés.
L’armée israélienne a déclaré que le drone n’était probablement pas un drone militaire israélien, ce qui signifie qu’il pourrait avoir été lancé depuis le Liban par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah ou depuis la Syrie ou l’Irak par un autre groupe terroriste soutenu par l’Iran.
« Les circonstances de l’incident font l’objet d’une enquête », a précisé Tsahal.
Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent un petit cratère dans le sol, dans un champ à l’extérieur de la communauté d’Arbel en Basse-Galilée, ainsi que ce qui semble être une partie du projectile qui aurait été chargé d’une bombe.
Les autorités locales ont affirmé qu’il n’y avait pas de blessés.
Des démineurs ont été dépêchés sur les lieux, a indiqué la police.
Cette attaque présumée de drone a eu lieu à une trentaine de kilomètres de la frontière nord d’Israël avec le Liban, soit beaucoup plus loin à l’intérieur d’Israël que la plupart des attaques du Hezbollah, qui visent essentiellement la région frontalière et la Haute Galilée.
L’armée israélienne déclare avoir mené des frappes aériennes contre des positions du Hezbollah dans la région de Dhayra, au sud du Liban, lundi matin. Elle a également frappé frappé des positions de lancement de roquettes à Aitaroun et d’autres infrastructures du Hezbollah à Odaisseh, dans le sud du Liban.
Une frappe aérienne a également été effectuée par Tsahal sur un bâtiment à Ayta ash-Shab, qui avait repéré un terroriste du Hezbollah entrant dans le bâtiment.
Le Hezbollah a revendiqué une série d’attaques contre le nord d’Israël tout au long de la journée de dimanche, notamment un missile guidé antichar qui a frappé l’entrée de la localité de Shtula, dans le nord du pays.
Depuis le 8 octobre, les forces libanaises dirigées par le Hezbollah ont attaqué presque quotidiennement des villes israéliennes et des postes militaires le long de la frontière, affirmant qu’elles le font en soutien à Gaza dans la guerre qui y fait rage. Ces attaques ont entraîné des représailles israéliennes et des tirs transfrontaliers réguliers, ainsi que le déplacement de dizaines de milliers d’Israéliens vivant dans les communautés frontalières.
Israël a prévenu qu’il n’accepterait plus la présence du Hezbollah à la frontière avec le Liban, où il pourrait tenter de perpétrer une attaque similaire aux massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre.
Elle a prévenu que si la diplomatie internationale ne parvenait pas à éloigner le Hezbollah de la frontière, une offensive israélienne serait nécessaire.
La France a soumis à Beyrouth et à Israël une proposition écrite visant à mettre fin aux hostilités et à résoudre la question de la frontière entre le Liban et Israël, mais rien ne laisse présager que ces efforts porteront leurs fruits dans un avenir proche.
Le Hezbollah a annoncé vendredi qu’il entendait intensifier ses attaques contre Israël en réponse à la mort de dix civils libanais tués lors de frappes israéliennes sur des cibles terroristes la semaine dernière, en réponse à un tir de barrage sur une base militaire israélienne près de la ville de Safed, dans le nord du pays, qui a coûté la vie à un soldat.
Dans un discours télévisé, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré qu’Israël paierait le prix du « sang », évoquant le risque d’une intensification du conflit qui fait rage à la frontière israélo-libanaise depuis le déclenchement de la guerre de Gaza en octobre.
Pour montrer qu’elle était prête à faire face à toute escalade, l’armée israélienne a publié vendredi un communiqué indiquant que ses forces terrestres « s’entraînaient sur un terrain simulant les frontières nord dans des conditions météorologiques hivernales ».
Depuis l’attaque meurtrière contre une base américaine à la fin du mois de janvier, les groupes soutenus par l’Iran en Syrie et en Irak ont largement cessé leurs attaques contre les soldats US stationnés au Moyen-Orient, et ce après avoir lancé des dizaines d’assauts de ce type, également, selon les groupes, pour manifester leur soutien au Hamas dans la bande de Gaza.
Le gel des attaques contre les États-Unis par le Hezbollah Kataib d’Irak et d’autres groupes est intervenu après la mise en garde du chef de la Force Al-Qods d’élite iranienne contre de sévères représailles de la part des États-Unis, a rapporté Reuters dimanche.