Un élu RN compare la condamnation de Marine Le Pen à la « solution finale »
Un parallèle avec le plan d’extermination des juifs d’Europe par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, bien loin de la tentative de dédiabolisation du Rassemblement national

C’est une référence plus que douteuse qu’a choisie Jean-Philippe Chartier, délégué départemental du Rassemblement national en Aveyron et candidat à la mairie de Rodez, pour exprimer son désaccord avec la condamnation de Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat, compromettant sa candidature à la présidentielle de 2027, dans l’affaire des assistants parlementaires européens.
Une décision où « les juges ont choisi la solution finale pour Marine Le Pen », selon Jean-Philippe Chartier, cité par CentrePresse. Un parallèle avec le plan d’extermination des juifs d’Europe par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, bien loin de la tentative de dédiabolisation du Rassemblement national.
« Par ses positions, par ses propositions, par sa constance face à la menace, en France, le Rassemblement national, aux côtés de Marine Le Pen, est aujourd’hui le meilleur bouclier pour nos compatriotes de confession juive, » avait estimé la semaine dernière, Jordan Bardella en déplacement en Israël.
Une position qui divise la communauté juive française. Yonathan Arfi a rappelé la « position historique des institutions juives de France » de « méfiance vis-à-vis du Rassemblement national », motivée par « des raisons historiques » et aussi parce que « face à l’antisémitisme, une mue peut s’opérer » de façon « discrète et complète ».
« Aujourd’hui, on sent bien que ce sujet est instrumentalisé pour mettre en scène un Rassemblement national nouveau dans une stratégie de conquête du pouvoir », mais la lutte contre l’antisémitisme « ne peut pas être instrumentalisée politiquement », a-t-il ajouté.
L’ex-chasseur de nazis Serge Klarsfeld appelle le Crif à considérer la faction comme un parti pro-juif.
Outre l’inéligibilité immédiate, la cheffe de file de l’extrême droite a également écopé d’une peine d’emprisonnement de quatre ans dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique, ce qui signifie qu’elle n’ira pas en prison, et d’une amende de 100 000 euros.