Un essaim géant de méduses au large des côtes de Haïfa
Pour l’Autorité de la nature et des parcs, la prolifération d’énormes bancs de méduses en Méditerranée est liée aux activités humaines, à la pollution et au changement climatique
Un essaim géant de méduses a été repéré au large des côtes de Haïfa, mouchetant la mer d’une myriade de points blancs, vue d’en haut, a annoncé mercredi l’Autorité israélienne de la nature et des parcs.
L’autorité a publié des images de l’essaim, repéré mardi, alors qu’un grand nombre de spécimens s’étaient déjà échoués sur des plages tout au long des côtes israéliennes.
L’Autorité de la nature et des parcs a déclaré que les activités humaines contribuaient à la prolifération et à l’augmentation de la taille des essaims de méduses.
« Nombre d’activité humaines contribuent à la prolifération des méduses : le creusement du canal de Suez, qui pollue la mer avec des eaux usées, le changement climatique qui nuit aux prédateurs des méduses tels les poissons-lunes et les tortues de mer. C’est une nouvelle raison de protéger la mer », a déclaré l’organisme environnemental dans un communiqué.

La plupart des méduses que l’on trouve en Israël sont des espèces migratrices et invasives, originaires de l’océan Indien. On pense qu’elles atteignent la Méditerranée orientale par le canal de Suez.
Les tentacules de méduses peuvent piquer et injecter du venin aux humains, ce qui entraîne généralement un inconfort léger à grave et, dans de rares cas, entraîne une douleur extrême, voire la mort.
Cela fait des dizaines d’années que les méduses sont présentes en masse sur les côtes méditerranéennes d’Israël. À ce jour, les scientifiques ne comprennent pas vraiment de quelle manière elles vivent et se déplacent, et ont du mal à prédire quand les essaims apparaîtront, de quelles espèces spécifiques ils seront constitués et combien de temps ils resteront.
Les méduses constituent une menace pour l’approvisionnement en électricité d’Israël car elles sont aspirées dans les centrales électriques du pays, qui utilisent l’eau de mer pour se refroidir.

En 2016, des chercheurs de l’université de Haïfa ont examiné les moments où les centrales électriques étaient les plus touchées par les méduses et les ont corrélés avec les phases de la lune et la température de l’eau.
Ils en ont conclu qu’il y avait un lien entre l’arrivée des créatures marines et les phases de la lune.
Un site internet en hébreu donne des informations sur le sujet aux baigneurs israéliens qui souhaitent éviter les méduses.