Un garçon portant une kippa agressé à Sarcelles, le mobile antisémite retenu
"Ils l'ont fait chuter au sol et lui ont porté des coups", a précisé une source policière qui a ajouté que les agresseurs étaient âgés d'une quinzaine d'années

Un garçon de huit ans de confession juive qui portait une kippa a été frappé lundi soir par deux jeunes à Sarcelles (Val-d’Oise), agression pour laquelle le parquet de Pontoise a indiqué mardi à l’AFP avoir « retenu le mobile antisémite ».
L’enfant a été agressé alors qu’il se rendait à un cours de soutien scolaire, a précisé le parquet. « Ils l’ont fait chuter au sol et lui ont porté des coups », a ajouté une source policière. Selon la victime, les agresseurs étaient âgés d’une quinzaine d’années. L’enfant a fait état de la présence à proximité d’adultes ayant assisté à la scène sans intervenir, selon une source proche du dossier.
« Les auteurs n’ont rien verbalisé durant l’agression et n’ont dérobé aucun objet appartenant à la victime, dont la kippa était visible », a détaillé le parquet, pour qui « le mobile antisémite est donc retenu pour le moment. »
Aucune interruption totale de travail (ITT) n’a été délivrée à la victime. L’enquête a été confiée à la Sûreté départementale.
Le 10 janvier, une écolière juive qui se rendait au lycée avait été frappée au visage par un agresseur encapuchonné à l’aide d’un couteau, à Sarcelles, où vit une importante communauté juive.
Des associations et le président du Consistoire israélite avaient dénoncé une agression au mobile antisémite, qualification qui n’est pas retenue par le parquet à ce stade.
Le président du Consistoire, Joël Mergui, s’était inquiété mi-janvier d’une « forte recrudescence d’actes antisémites » et avait appelé le ministre de l’Intérieur a « enrayer » cette « dangereuse spirale ».
Les chiffres des actes antisémites ont baissé de 7 % sur les onze premiers mois de 2017, après un repli significatif (-58,5 %) en 2016, selon des données du ministère de l’Intérieur.