Un groupe d’experts donne son feu vert l’expropriation de terres à Jérusalem-Est
La commission locale d'urbanisme approuve une zone pour des structures publiques et autres constructions dans le quartier controversé de Givat Hamatos
Un commission d’urbanisme de Jérusalem a donné son feu vert jeudi à l’expropriation de 200 dunams de terres dans un quartier controversé de Jérusalem-Est.
Les propriétés du quartier de Givat Hamatos sont destinées à des structures publiques et autres constructions.
La construction de ce nouveau quartier a eu pour effet de séparer les quartiers palestiniens de Beit Safafa et Sur Baher de la ville de Bethléem, en Cisjordanie.
Selon Hagit Ofran, de l’organisme de gauche de surveillance des implantations La Paix maintenant, le terrain en question avait déjà été alloué pour être utilisé dans Givat Hamatos. Elle a décrit l’approbation de mercredi comme une « démarche bureaucratique ».
« L’expropriation est nécessaire pour faire avancer le plan. Mais le plan dans son ensemble avance à grands pas – il semble que ce soit une affaire réglée », a déclaré Mme Ofran.
Cette action a eu lieu alors que le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid était à Washington pour des réunions de haut niveau. Les responsables de l’administration Biden ont précédemment déclaré qu’ils exhorteraient Israël et les Palestiniens à s’abstenir de prendre des mesures unilatérales, notamment la construction d’implantations.
Le projet de construction à Givat Hamatos a été avancé pour la première fois en 2012, suscitant une large condamnation de la part de la communauté internationale. Il a été reporté à plusieurs reprises pendant près de huit ans.
Environ 1 257 logements de Givat Hamatos ont été vendus aux enchères en janvier par l’État à des entrepreneurs privés. Israël considère le quartier comme faisant partie de sa capitale, bien qu’il se trouve au-delà de la ligne verte.
La communauté internationale, y compris les Nations unies et l’Union européenne, considère que les quartiers juifs de Jérusalem-Est sont illégaux au regard du droit international.
Israël conteste cette affirmation, clamant jouir d’une souveraineté totale sur l’ensemble de Jérusalem, y compris les quartiers capturés lors de la guerre des Six Jours en 1967.
Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est, y compris le mont du Temple et la vieille ville, comme la capitale d’un futur État.