Un Israélien honore le sauveur de sa mère sous la Shoah
Les proches d’Antak Teklak ont reçu un certificat de Yad Vashem le reconnaissant comme un Juste parmi les Nations pour avoir caché une femme juive

JTA — Un Israélien dont l’oncle a été assassiné par des villageois polonais a honoré la mémoire d’un autre habitant local qui a sauvé sa mère pendant la Shoah.
Lors d’une cérémonie organisée à Lublin mercredi, Lea Hirsch a donné aux proches d’Antek Teklak un certificat de la part du musée de Yad Vashem d’Israël le reconnaissant comme Juste parmi les Nations – le titre d’Israël pour les non-Juifs qui ont risqué leurs vies pour sauver des Juifs pendant le génocide.
Teklak a caché la mère défunte de Hirsch, Genia Kopf, pendant deux ans dans ce qu’elle a décrit dans ses témoignages comme « un trou dans le sol » dans une ville près de Lublin.
Le frère de Kopf, Josef Kopf, avait aussi survécu à la Shoah en échappant au camp de la mort de Sobibor. Il avait retrouvé sa sœur après la guerre mais avait été tué en rentrant dans leur village natal de Turobin pour réclamer leur propriété.
Teklak, le sauveteur, avait prié Josef Kopf de ne pas y aller, l’avertissant qu’il serait tué, a déclaré sa sœur.

Hirsch, dont la famille a développé des liens proches et chaleureux avec les Teklak, a déclaré qu’elle pensait que son histoire illustrait la complexité du débat polarisant au sujet de la Shoah en Pologne. La Pologne compte 6 863 Justes, le plus grand nombre que n’importe quelle autre nation. Mais des historiens ont déclaré que de nombreux Polonais ont assassiné ou dénoncé des milliers de Juifs aux Allemands.
Dans un événement séparé, un groupe de commémoration de la Shoah en Pologne a fait venir deux taxis londoniens gratuitement pour des chauffeurs sauveurs à Varsovie. Les véhicules ont été donnés par trois chauffeurs de taxis britanniques, a déclaré Jonny Daniels, le fondateur de From the Depths.