Un nouveau centre d’une valeur de 130 M de NIS sera le pionnier du stockage d’énergie
Face à l'ampleur des énergies renouvelables, le premier institut de ce type en Israël, basé à l'université Bar-Ilan et cogéré avec le Technion, connectera gouvernement, monde universitaire et industrie
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Les batteries au sodium destinées à stocker l’énergie renouvelable à moindre coût ainsi que le recyclage des batteries lithium-ion font partie des défis qui seront étudiés dans un nouvel institut national évalué à 130 millions de shekels, inauguré mardi à l’université Bar-Ilan, près de Tel Aviv.
Basé à Bar-Ilan mais géré en collaboration avec le Technion de Haïfa, cet organisme supervisera le développement, la formation et la commercialisation des technologies de stockage d’énergie.
Une grande partie du monde est en train de passer des combustibles fossiles, qui contribuent au dérèglement climatique, à des sources d’énergie plus durables, telles que l’énergie solaire et éolienne.
Le stockage est essentiel, car ces sources d’énergie ne sont pas toujours disponibles. Il n’y a en effet pas d’énergie solaire lorsque le soleil ne brille pas, par exemple.
Le stockage est également un outil essentiel pour gérer le réseau électrique.
Actuellement, la plupart des dispositifs de stockage sont alimentés par des batteries qui nécessitent l’extraction de ressources limitées telles que le lithium, le cobalt et le nickel, dans le cadre de processus hautement polluants et qui impliquent souvent le recours au travail des enfants.

Le lithium perd également progressivement de sa puissance, comme le savent tous les utilisateurs de téléphones portables.
« L’Institut national pour l’énergie et le stockage électrochimique vise à mettre l’innovation et l’esprit d’entreprise israéliens au service du secteur énergétique et de l’économie en Israël », a déclaré Eli Cohen, ministre de l’Énergie et des Infrastructures.
« Nous nous efforcerons de promouvoir des solutions qui renforceront notre sécurité énergétique, contribueront à la qualité de l’environnement et permettront de produire de l’électricité à un prix compétitif. »
Le président de l’université Bar-Ilan, le Pr. Aryeh Tzaban, chercheur dans le domaine de l’énergie et entrepreneur, a expliqué que les solutions technologiques « basées sur les technologies de pointe » étaient essentielles pour l’avenir de la planète et que l’institut « contribuerait à positionner l’État d’Israël comme un écosystème dans le domaine des technologies climatiques ».
Le président du Technion, le Pr. Uri Sivan, a déclaré que « la durabilité est l’un des principaux défis du 21ᵉ siècle, et pour y faire face, il faut des collaborations multidisciplinaires qui transcendent les frontières disciplinaires et institutionnelles, ainsi qu’un partenariat étroit entre le monde universitaire, l’industrie et les organismes gouvernementaux. L’infrastructure de recherche innovante de l’institut sera au service de tous les chercheurs en Israël, et sa création est un événement d’importance majeure. »
Le ministère de l’Énergie a alloué 100 millions de shekels à ce nouvel institut, le reste du budget, soit 30 millions de shekels, étant financé par l’université Bar-Ilan.
Selon un communiqué de presse, cet institut accompagnera toutes les étapes de la chaîne de développement technologique, de la recherche fondamentale au développement de prototypes, en passant par les collaborations commerciales.
Cet institut, le premier du genre dans le pays, fera partie d’un pôle énergétique plus vaste qui sera créé à Bar-Ilan et se concentrera sur des domaines tels que l’électrochimie, l’hydrogène, la création de matériaux durables pour les processus industriels et la capture du dioxyde de carbone.
Parmi les six chercheurs sélectionnés pour recevoir une première subvention de 4,5 millions de shekels du ministère de l’Énergie sur trois ans, figurent le Pr. Emanuel Peled de l’université de Tel Aviv, qui développera des batteries au sodium-ion en collaboration avec l’université Bar-Ilan, et le Pr. Charles Diesendruk du Technion, qui se concentrera sur le recyclage des batteries lithium-ion.