Un officiel du Fatah : la solution à deux États est morte
Aucun dirigeant palestinien ne peut signer des accords qu’Arafat avait refusés d’accepter, a expliqué l’ancien chef de la sécurité Tawfik Tirawi
Elhanan Miller est notre journaliste spécialiste des affaires arabes
La solution a deux États est morte, a déclaré un haut responsable de l’organisation du Fatah de Mahmoud Abbas lundi, appelant les dirigeants palestiniens à chercher de « nouvelles solutions ».
S’exprimant à la chaîne de télévision Hona Al-Quds basée à Jérusalem, Tawfik Tirawi, ancien chef de l’Agence du renseignement de Cisjordanie et membre du comité central du Fatah, a accusé Israël de transformer la guerre entre Arabes et Israéliens en une « guerre de religion » et d’ignorant les « décisions » des Nations unies demandent des retraits territoriaux et le retour des réfugiés palestiniens.
« La solution à deux États est terminée et n’existe plus après qu’Israël l’a complètement abolie », a déclaré Tirawi sur le site internet officiel du Fatah. Nous devons donc chercher d’autres solutions. Je ne crois pas personnellement qu’une solution à deux États se concrétisera, et je peux dire que dans les 50 ans à venir environ, il n’y aura pas d’autre solution qu’un seul État ».
Tirawi est connu non seulement pour ses commentaires très virulents, mais aussi pour son implication dans la préparation d’actes de terrorisme lors de la seconde Intifada, selon les renseignements israéliens.
L’ancien chef de l’agence de sécurité le Shin Bet, Yuval Diskin, a décrit Tirawi, qui a été nommé comme conseiller à la sécurité nationale de l’Autorité palestinienne avec le statut de ministre par Abbas en 2008, comme « psychopathique, cruel, dangereux et sujet à des changements extrêmes d’humeur » dans des éléments qui ont fuité de l’entretien avec l’ambassadeur américain à Tel-Aviv en juin 2007.
Etant donné l’impossiblité d’une résolution politique au conflit, Tirawi a déclaré qu’une stratégie nationale coordonnée devait être mise en place pour s’opposer à Israël.
La stratégie pourrait être dirigée avec l’OLP ou sans elle, a-t-il déclaré, en faisant allusion à l’inclusion du Hamas et du Jihad islamique.
« Aucune dirigeant palestinien ne peut abandonner nos droits à Jérusalem, les réfugiés, l’eau ou le départ implantations », a expliqué Tirawi qui était filmé assis à côté d’Abbas lors d’une rencontre avec la direction régionale du Fatah dimanche.
« Ce qu’Arafat n’a pas signé, personne d’autre ne peut le faire. Le conflit va rester dans le domaine de la force », a-t-il conclu.