Un patient sous oxygène allume sa cigarette, provoque sa mort et celle de son voisin
La famille de Rami Nori, 81 ans, voisin de chambre du fumeur, accuse l'hôpital Sheba de négligence, pour défaut de systèmes d’extinction d’incendie ; Sheba nie les accusations
Deux patients de l’hôpital Sheba, blessés le mois dernier dans un incendie déclenché par la cigarette allumée par l’un d’eux alors qu’il était sous oxygène, sont tous deux décédés.
La famille de l’un des hommes, Rami Nuri, 81 ans, devrait poursuivre l’hôpital pour négligence, a rapporté dimanche le radiodiffuseur public Kan.
La famille Nuri affirme qu’il n’y avait ni gicleurs ni détecteurs de fumée dans la chambre de Rami. Selon cette même source d’information, elle indique également que si l’on avait su que l’autre patient, âgé de 66 ans, avait eu l’intention de fumer une cigarette alors qu’il était sous oxygène, il aurait peut-être été possible de faire quelque chose pour prévenir la tragédie.
Tamir Noy, le fils de Nuri, a écrit sur Facebook qu’il s’agissait d’une « incroyable défaillance » de la part de l’hôpital.
« Il n’y a pas de systèmes d’extinction d’incendie dans cet hôpital, ni gicleurs ni détecteurs de fumée », a-t-il précisé vendredi. « À cause de cet incendie irresponsable, j’ai perdu mon père. »
Nuri avait été hospitalisé pour un cas de COVID-19. L’incendie s’est déclaré le 18 avril lorsque son voisin de chambre, sous oxygène, a allumé une cigarette, provoquant un brusque incendie qui a rapidement embrasé toute la pièce.
Les deux hommes, qui avaient subi de graves brûlures, sont décédés à la fin de la semaine dernière.
L’hôpital Sheba a confirmé dans un communiqué que l’incendie avait été causé par un patient sous oxygène qui avait allumé une cigarette, mais a noté que « le détecteur de fumée du service… avait déclenché l’alarme incendie. » Le personnel aurait réagi très rapidement, selon l’hôpital.
Le résultat de l’enquête sur l’incident sera remis au ministère de la Santé.