Un soldat tué lors d’un raid attribué à Israël dans le sud de la Syrie – médias
Les médias d'État affirment que la plupart des missiles ont été abattus pendant l'attaque de la nuit, mais admettent un décès et des dégâts matériels sur des sites non spécifiés
Un soldat de l’armée syrienne a été tué dans la nuit de mercredi à jeudi par des tirs attribués à des missiles israéliens lors d’un raid effectué depuis le Golan, dans le sud du pays, a affirmé l’agence de presse syrienne SANA.
« Vers 00h50, l’ennemi israélien a effectué un raid aérien avec plusieurs missiles en direction du Golan syrien occupé et ciblant plusieurs positions dans le sud », a indiqué une source militaire citée par SANA.
La défense antiaérienne syrienne est parvenue à « abattre la plupart des missiles », ajoute la source militaire, une affirmation souvent avancée mais que la plupart des analystes de la guerre syrienne considèrent comme une vantardise fausse et vide.
La défense syrienne a précisé que « l’agression a causé la mort d’un soldat et des dégâts matériels ».
« Nous ne commentons pas les informations des médias étrangers », a réagi un porte-parole de l’armée israélienne, interrogé par l’AFP.

Interrogé sur la frappe lors d’un entretien avec le radiodiffuseur Kan, le ministre du Logement Zeev Elkin a refusé de commenter la frappe spécifique, mais a réitéré la politique israélienne visant à empêcher l’enracinement iranien, les transferts d’armes et la création d’un front contre Israël sur le plateau du Golan.
Des informations non vérifiées diffusées sur les réseaux sociaux affirment que les attaques ont eu lieu près de l’aéroport de Damas, cible habituelle des frappes israéliennes présumées visant à contrecarrer les livraisons d’armes iraniennes.
Ce prétendu bombardement est le premier depuis une frappe très inhabituelle menée sur le port de Lattaquié la semaine dernière, au cours de laquelle Israël aurait visé une cargaison d’armes iraniennes, sans faire de victimes.
Après cette frappe, le Premier ministre Naftali Bennett a déclaré lors d’une conférence de presse que « nous repoussons les mauvaises forces de cette région jour et nuit… Nous ne nous arrêterons pas une seconde. Cela se produit presque quotidiennement ».
Fin novembre, trois militaires et deux miliciens syriens affiliés au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah avaient été tués par des frappes israéliennes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, mais dont le financement reste flou.

Au fil des ans, Israël a mené des centaines de frappes sur des cibles à l’intérieur de la Syrie contrôlée par le gouvernement, mais il reconnaît rarement ces opérations ou en discute. Nombre de ces frappes visaient le principal aéroport de la capitale, Damas, par lequel l’Iran transfère des armes perfectionnées à ses mandataires.
Les frappes ont eu lieu quelques jours après que le Washington Post a rapporté qu’Israël a bombardé des installations syriennes à deux reprises depuis mars 2020 pour l’empêcher de stocker des armes chimiques.
La Syrie connaît un conflit sanglant depuis 2011 qui a causé la mort d’environs 500 000 personnes et d’énormes destructions des infrastructures, entraînant un déplacement forcé de millions de personnes à l’intérieur et en dehors du pays.