Une Arabe sur 3 craint d’être violentée au sein de sa famille
Une étude de la Knesset révèle un contraste au sujet du sentiment de sécurité personnelle entre les populations arabes et juives
Les femmes arabes en Israël sont plus susceptibles de craindre d’être attaquée par un membre de la famille que les femmes juives, selon une étude présentée mardi à l’occasion lors d’une réunion spéciale de la commission de la Knesset pour la Promotion de la femme à l’occasion de la Journée Internationale de la femme.
L’étude, menée par Sheli Mizrachi-Simon du centre de recherche et d’information de la Knesset, montre que les femmes arabes sont jusqu’à cinq fois plus susceptibles de craindre la violence domestique que les autres femmes dans la population.
Seulement 6 % des femmes israéliennes affirment craindre d’être attaquée par un membre de sa famille mais ce chiffre grimpe à 30 % dans la communauté arabe. Une analyse de ces chiffres montre que 20 % des femmes arabes craignent des attaques physiques des membres de leur famille alors que seules 4 % de toutes les femmes israéliennes craignent des attaques similaires.
Quelque 19 % des femmes arabes ont peur d’être abusées sexuellement par des membres de leur famille alors que 5 % de toutes les femmes israéliennes ressentent les même craintes.
Les informations utilisées dans l’étude ont été recueillies auprès d’un échantillon représentatif de 1 028 hommes et femmes de plus de 18 ans, répartis à parts égales par sexe, origine sociale et ethnique, et aborde le sentiment de sécurité personnelle des sondés ainsi que sur l’emploi et la sécurité de la sanitaire, selon Haaretz.
Plus de la moitié de tous les sondés – 59 % des femmes et 54 % des hommes – ont exprimé leur crainte d’être lésés par les institutions étatiques.
Ici aussi, l’inquiétude est plus profonde au sein de la société arabe : 74 % des femmes arabes craignent un préjudice institutionnel tandis que 51 % des femmes Haredi et 49 % des femmes de l’ex-Union soviétique ont des craintes similaires.
Quelque 29 % de toutes les femmes interrogés et 24 % des hommes sondés n’éprouvent pas un sentiment de sécurité à l’idée de se tourner vers la police en cas de besoin.