Israël en guerre - Jour 366

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Une boussole de la bataille de 1948, où 35 soldats ont péri, retrouvée 75 ans après

Des chercheurs ont également déterré des douilles de balles sur le site de la célèbre bataille de HaLamed Heh pendant la Guerre d'Indépendance

Une boussole et d'autres objets provenant d'une bataille de la Guerre d'Indépendance de 1948 qui ont été trouvés sur la colline de la bataille de HaLamed Heh, en avril 2023. (Crédit : Yoli Schwartz/Autorité israélienne des Antiquités)
Une boussole et d'autres objets provenant d'une bataille de la Guerre d'Indépendance de 1948 qui ont été trouvés sur la colline de la bataille de HaLamed Heh, en avril 2023. (Crédit : Yoli Schwartz/Autorité israélienne des Antiquités)

Une boussole, ayant probablement appartenu à un soldat pré-étatique mort il y a 75 ans lors d’une célèbre bataille de la Guerre d’Indépendance, a été découverte sur le site de la bataille au sommet d’une colline au sud-ouest de Jérusalem, a déclaré lundi l’Autorité israélienne des Antiquités (IAA).

Des douilles d’une mitrailleuse Bren ont également été trouvées sur la colline de HaLamed Heh, où un convoi de 35 soldats de la Haganah est tombé dans une embuscade en 1948 et où tous ont été tués lors d’une tentative de réapprovisionnement des kibboutzim assiégés du Gush Etzion. Connus sous le nom de « Lamed Heh » – le nombre 35 en lettres hébraïques – les hommes sont enterrés ensemble dans une tombe commune au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem.

La bataille et son issue tragique jouent toujours un rôle important dans la mémoire collective et l’éthique d’Israël, avec des rues, des monuments et même un kibboutz entier – Netiv HaLamed Heh – portant le nom du groupe de soldats tombés au combat.

Dans un communiqué publié lundi, juste avant la journée de commémoration des soldats tombés au combat et des victimes du terrorisme – Yom HaZikaron – l’IAA n’a pas précisé quand la découverte avait été faite. Elle a indiqué que les résultats des recherches seraient publiés début mai dans une revue scientifique en hébreu publiée par l’IAA, entre autres organismes.

Les chercheurs – Rafi Lewis de l’Ashkelon Academic College et de l’université de Haïfa, et Eyal Marco de l’IAA – estiment que la boussole trouvée sur le site a appartenu soit au commandant de la section, Danny Mass, 25 ans, soit à l’un de ses éclaireurs, Yitzhak Halevi ou Yitzhak Zvuloni.

« Il n’est pas possible à ce stade d’identifier avec certitude le propriétaire initial de la boussole, mais nous espérons que des documents d’archives – permettant de le faire – seront ultérieurement découverts », a déclaré Lewis.

La boussole en laiton a été trouvée à côté des douilles de balles au sommet de la colline, derrière un rocher qui a probablement servi d’abri temporaire à l’un des combattants pendant la bataille. Selon une enquête médico-légale de la police israélienne, le panneau de verre de la boussole, dont la fabrication a été déterminée entre 1900 et 1933, a été brisé par une balle.

« Le fait que la boussole corresponde à l’époque de la bataille et qu’elle ait été touchée par une balle renforce l’hypothèse qu’elle a été utilisée pendant la bataille de HaLamed Heh et montre qu’un commandant ou au moins un dirigeant était présent dans les dernières phases de la bataille », a déclaré Marco.

Les chercheurs Rafi Lewis, à gauche, et Eyal Marco examinant une boussole datant d’une bataille de la Guerre d’Indépendance de 1948, découverte sur la colline de la bataille de HaLamed Heh, en avril 2023. (Crédit : Yoli Schwartz/Autorité israélienne des Antiquités)

Peu après que les Nations unies ont voté la partition de la Palestine sous mandat britannique, des combattants arabes ont assiégé les quatre minuscules kibboutzim situés dans le Gush Etzion. Le 15 janvier 1948, alors que leur situation était désespérée, le peloton de 35 jeunes hommes s’est mis en route pour le Gush avec des fournitures et des armes pour la défense des implantations.

Personne ne sait exactement comment ils ont été découverts le lendemain matin, mais certains pensent que peu de temps avant d’atteindre leur destination, ils ont rencontré une bergère arabe. La laissant indemne, ils continuèrent leur route ; elle s’enfuit et donna l’alerte.

Au cours de la bataille acharnée et manifestement inégale qui s’ensuivit entre les troupes du Palmach et des milliers de combattants arabes, tous les soldats du peloton furent tués.

La colline de HaLamed Heh, site d’une bataille de la Guerre d’Indépendance de 1948, au sud-ouest de Jérusalem, en avril 2023. (Crédit : Eyal Marco/Autorité israélienne des Antiquités)

Comme il n’y avait pas de survivants du Palmach pour raconter ce qui s’était passé, Lewis et Marco – qui se sont rencontrés pour la première fois pendant leur service militaire de réserve dans une unité de recherche et de sauvetage de Tsahal – ont décidé il y a deux ans d’essayer de trouver des preuves sur le champ de bataille lui-même, en utilisant des techniques archéologiques. « C’est la première fois que cela est fait de manière méthodique », a déclaré l’IAA.

Le petit nombre de preuves préexistantes concernant la bataille se compose de plusieurs objets trouvés précédemment par l’école de campagne de Kfar Etzion, ainsi que de témoignages recueillis à l’époque auprès de combattants arabes et de l’officier britannique qui a coordonné la collecte des corps sur le champ de bataille.

« Nous avons constaté que les preuves matérielles de la bataille disparaissaient », a déclaré Lewis et Marco dans le communiqué de l’IAA. « Les objets s’usent sur le terrain, les voyageurs collectionnent les souvenirs, et nous avons pensé que si nous ne le faisons pas maintenant, dans quelques années nous ne pourrons plus reconstruire le champ de bataille. »

Douilles de balles d’une bataille de la Guerre d’Indépendance de 1948 trouvées sur la colline de HaLamed Heh, en avril 2023. (Crédit : Yoli Schwartz/Autorité israélienne des Antiquités)

Les chercheurs ont déclaré que leur projet actuel était différent et plus émouvant que tous leurs autres projets archéologiques, car les événements étudiés sont très récents.

« Il y a des visages et des noms », ont-ils déclaré. « Il y a une familiarité presque personnelle avec tous les personnages. On se demande à quoi pensaient les combattants, ou si la balle qui a brisé la boussole a pénétré le cœur de celui qui la tenait dans sa poche ou dans sa main. On fait un travail aussi scientifique que possible, mais il est très difficile de se détacher de l’aspect émotionnel. »

Le directeur de l’IAA, Eli Eskosido, a ajouté que « cette recherche émouvante, qui remonte à des moments terrifiants de la bataille de HaLamed Heh, montre comment l’archéologie peut être utilisée comme un outil pour comprendre des événements historiques – non seulement dans un passé lointain, mais aussi dans un passé récent ».

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