Une Saoudienne devient la première à établir seule un record Guinness
En 2015, 8 264 Saoudiennes avaient réalisé le plus grand ruban humain de sensibilisation au cancer du sein

L’artiste Ohoud Abdallah Almalki est entrée dans le Livre Guinness des records, première Saoudienne à le faire en solo, grâce à un tableau réalisé avec du café en poudre périmé, a annoncé dimanche la célèbre publication dans un communiqué.
« Il m’a fallu 45 jours de travail continu pour terminer, sous les yeux de deux témoins, avec enregistrement vidéo et images prises par un drone », a déclaré l’artiste, étudiante en droit à Jeddah, la grande ville portuaire dans l’ouest saoudien.
En 2015, 8 264 Saoudiennes avaient réalisé le plus grand ruban humain de sensibilisation au cancer du sein.
Le tableau, intitulé « Naseej 1 », représente les pères fondateurs de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, à savoir le roi Abdel Aziz ben Saoud et cheikh Zayed ben Sultan Al-Nahyane.
Le portrait des dirigeants actuels des deux pays, ainsi que celui du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, figurent également sur l’oeuvre.
Celle-ci fait 15,84 mètres de longueur et 13,95 mètres de largeur, couvrant 220 mètres carrés au sol. Elle est en réalité composée de sept pièces en coton reliées entre elles.
« Ohoud Abdallah Almalki n’a utilisé qu’environ 4,5 kgs de café en poudre périmé. Elle a peint tous les personnages dans des tons de brun, en mélangeant la poudre de café avec de l’eau », a précisé le Livre Guinness des records.
L’artiste a expliqué que son objectif était « de rappeler au monde l’entente séculaire entre les deux nations ».
« Je souhaite que cela contribue à l’émancipation des femmes en Arabie Saoudite et au-delà », a-t-elle poursuivi.
Pays ultraconservateur, l’Arabie saoudite est régulièrement critiquée concernant des violations aux droits des femmes. Les Saoudiennes ont récemment bénéficié d’assouplissements des restrictions à leur encontre, avec notamment le droit de conduire.
Mais plusieurs militantes féministes restent détenues, dont Loujain Al-Hathloul, à laquelle a été décerné en France début octobre le Prix Liberté par un jury international de 5 500 jeunes. Cette récompense a été remise à deux membres de sa famille.