Une soirée à Paris en hommage à l’écrivain Amos Oz
Au théâtre de l’Odéon, un évènement était organisé en hommage à l’écrivain israélien Amos Oz, décédé le 28 décembre dernier à l’âge de 79 ans

Ce 17 juin, au théâtre de l’Odéon, à Paris, une soirée était organisée en hommage à l’écrivain israélien Amos Oz, décédé le 28 décembre dernier à Tel Aviv à l’âge de 79 ans, après un bref combat contre le cancer.
Animée par Matthieu Garrigou-Lagrange, producteur de l’émission « La Compagnie des Auteurs » sur France Culture, l’évènement était organisé en partenariat avec le service culturel de l’ambassade d’Israël en France – Aliza Bin-Noun, ambassadrice d’Israël en France, était présente dans la salle.
La soirée a réuni sur la scène plusieurs proches de Amos Oz, dont sa fille, l’écrivaine et historienne Fania Oz-Salzberger, l’écrivain et éditeur Jean Mattern et le réalisateur Costa Gavras. Leurs interventions ont été ponctuées par des textes lus par Amira Casar et par des morceaux interprétés par la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton.
Oz était l’un des auteurs israéliens les plus lus et les plus connus. Il a remporté des dizaines de prix, notamment le prix Israël, et ses œuvres ont été traduites en 45 langues. Il avait été pressenti de manière répétée comme lauréat potentiel du prix Nobel de littérature, sans jamais l’obtenir toutefois.
Nous avons rendu hommage ce soir à Amos Oz, l’un des plus grands écrivains israéliens, qui nous a tristement quitté récemment. Merci pour cette belle soirée au @TheatreOdeon et aux personnalités venu saluer la mémoire de cet immense artiste, dont sa fille @faniaoz pic.twitter.com/oaj5dvSEWI
— Aliza Bin Noun (@AlizaBinNoun) June 17, 2019
Né Amos Klausner à Jérusalem, à l’époque de la Palestine mandataire, il s’est servi de cette ville comme toile de fond dans un grand nombre de ses livres.
Considéré comme l’un des écrivains les plus accomplis de l’histoire de la littérature israélienne, Oz faisait aussi partie des plus fervents militants de gauche et défenseurs d’une solution à deux États.
Il était l’une des plus grandes voies de la paix en Israël ainsi qu’un ami de Shimon Peres, ancien Premier ministre et président du pays lauréat du prix Nobel pour la Paix pour son dialogue et ses traités avec les Palestiniens. Oz a écrit de nombreux essais et prononcé de nombreux discours pressant les dirigeants du pays d’établir un État palestinien dans le cadre d’un accord de paix avec Israël.
“J’écris, j’écris sans cesse, quand ce n’est pas avec un stylo, c’est dans ma tête” debut de la soirée hommage à Amos #Oz avec le réalisateur Costa Gavras, Jean Mattern @Gallimard @TheatreOdeon @Lettresdisrael @franceculture @IsraelenFrance pic.twitter.com/Iqb5R7qUa1
— Cécile Caillou Robert (@c_caillourobert) June 17, 2019
Il était l’un des fondateurs du mouvement La Paix Maintenant, une organisation opposée aux implantations israéliennes en Cisjordanie, et un ardent défenseur de l’Initiative de Genève de 2003, un plan de paix officieux approuvé par d’anciens dirigeants israéliens et palestiniens. Il militait également pour le parti politique israélien Meretz.
Le dernier ouvrage d’Amos Oz, Judas, paru en français en 2016, explore la figure du traître, qualificatif dont Amos Oz a été affublé pour ses positions politiques. L’œuvre a été nommée pour le prestigieux prix Man Booker. Enquête policière sur Jésus et Judas, elle reprend plusieurs éléments chers à l’écrivain : des personnages énigmatiques, les alentours compliqués de Jérusalem et des questions sans fin sur l’État d’Israël.