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Une Suédoise brûle du papier au lieu d’une Torah devant l’ambassade d’Israël

Cette femme est la deuxième, ces dernières semaines, à menacer de brûler le livre saint ; Israël a averti Stockholm qu'autoriser la manifestation nuirait aux relations bilatérales

Une femme brûlant une feulle de papier devant l'ambassade d'Israël, à Stockholm, le 28 juillet 2023. (Crédit : Capture d'écran Hedlund Media TV ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d'auteur)
Une femme brûlant une feulle de papier devant l'ambassade d'Israël, à Stockholm, le 28 juillet 2023. (Crédit : Capture d'écran Hedlund Media TV ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d'auteur)

Une Suédoise qui avait reçu l’autorisation des autorités locales de brûler un livre de la Torah devant l’ambassade d’Israël à Stockholm a fait marche-arrière vendredi.

Cette femme de 50 ans, qui aurait des antécédents de troubles mentaux, a brûlé une feuille de papier vierge à la place et a déclaré qu’il s’agissait d’un « symbole du système suédois qui est vide de contenu ».

Elle avait demandé à la police de Stockholm l’autorisation d’organiser une manifestation contre la « violation systématique des droits de l’enfant en Suède », selon ses termes. La raison pour laquelle elle avait choisi de faire d’un livre de la Torah l’accessoire de son action n’était pas claire.

Il s’agissait du deuxième autodafé de livres de la Torah autorisé au cours des dernières semaines, qui ont été annulés à la dernière minute.

Quelques heures avant le rétropédalage, le ministre des Affaires étrangères, Eli Cohen, avait appelé son homologue suédois, Tobias Billström, pour lui dire que ce geste nuirait aux relations entre leurs deux pays.

Les autorités suédoises ont été très critiquées ces dernières semaines pour avoir approuvé à plusieurs reprises diverses manifestations au cours desquelles des livres saints ont été profanés, en particulier des exemplaires du Coran. Ces actes ont suscité la colère du monde musulman. La Suède a déclaré qu’elle n’approuvait pas ces actes, mais qu’elle considérait la liberté d’expression et de protestation comme « sacro-sainte ».

Dans une déclaration faite vendredi, Cohen s’est dit « horrifié par la nouvelle menace de brûler un livre de la Torah en Suède », appelant à mettre fin aux menaces d’endommager les livres sacrés.

Billström a déclaré à Cohen que de tels actes étaient contraires aux valeurs suédoises et qu’il examinerait les changements constitutionnels susceptibles d’empêcher de tels incidents, a rapporté le site d’information Ynet.

Un précédent projet, élaboré au début du mois, avait été approuvé par les policiers et avait également suscité des réactions négatives de la part d’Israël et des Juifs d’Europe.

L’activiste n’a toutefois pas été jusqu’au bout, déclarant aux journalistes réunis ce jour-là qu’il n’avait jamais eu l’intention de brûler des livres saints – juifs ou chrétiens – mais seulement de protester contre la récente mise à feu d’un Coran.

Selon une information de la chaîne publique israélienne Kan, du début du mois, de hauts fonctionnaires suédois ont déclaré à leurs homologues israéliens qu’ils s’efforçaient d’interdire la profanation de textes religieux, tout en soulignant que la mise en œuvre d’un tel changement prendrait du temps.

En juin, la police suédoise a autorisé quelqu’un à brûler un Coran devant une mosquée de Stockholm, invoquant la liberté d’expression après qu’un tribunal eut annulé l’interdiction.

Un militant musulman devant l’ambassade d’Israël en Suède, où il avait été autorisé à brûler une Torah. (Crédit : Capture d’écran ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Le gouvernement suédois a condamné la mise à feu, le qualifiant d’acte « islamophobe », après que l’Organisation de la coopération islamique (OCI), basée en Arabie saoudite, a lancé un appel à des mesures collectives pour éviter d’autres mise à feu de Coran à l’avenir.

L’organisation, qui compte 57 membres, s’est réunie à son siège de Jeddah pour réagir à l’incident, au cours duquel un citoyen irakien vivant en Suède, Salwan Momika, 37 ans, a piétiné le livre saint de l’islam, rempli certaines pages de bacon et mit le feu à plusieurs autres.

Les autorités ont ensuite déclaré avoir ouvert une enquête pour « agitation contre un groupe ethnique », notant que Momika avait brûlé des pages du livre saint de l’islam tout près de la plus grande mosquée de Stockholm.

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