Vous voulez échapper aux méduses ? Un site web vous y aide
Meduzot B’Am relève d'un projet scientifique citoyen visant à aider les chercheurs à localiser, suivre et étudier ces créatures marines et à améliorer leur image
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Les autorités ayant mis en garde contre l’arrivée d’une vaste nuée de méduses dans le nord de la côte méditerranéenne israélienne, les baigneurs seront ravis d’entendre parler d’un nouveau service qui indique quelles plages sont épargnées par ces créatures urticantes.
Les tentacules de méduse piquent et injectent du venin aux humains, avec pour conséquences classiques un désagrément allant de modéré à fort, et, dans certains cas, une douleur extrême ou même la mort.
Ce service — Meduzot B’Am (Méduses SARL), disponible uniquement en hébreu — s’appuie sur des signalements en temps réel de la présence de méduses par personnes présentes sur la côte ou en mer, qui sont en session plongée, qui surfent, qui pêchent ou qui naviguent.
Meduzot B’Am fait partie d’un nouveau projet scientifique citoyen visant à signaler et suivre les déplacements des méduses à la fois au profit des amoureux de la mer et des chercheurs de l’université Dori Edelist de Haïfa, qui souhaite non seulement que les baigneurs puissent profiter de la mer, mais également qu’ils en apprennent plus et respectent ces êtres silencieux et translucides composés à 95 % d’eau.
Le site du projet indique que bien que les méduses blanches aient envahi la côte méditerranéenne israélienne depuis des décennies, les scientifiques comprennent mal ce qui régit leur vie et leurs déplacements et ont du mal à prédire les dates d’invasions, les espèces concernées et leur durée.

La plupart des méduses visitant la Terre sainte sont des espèces migratoires et envahissantes qui sont originaires de l’océan Indien et semblent être passées par le canal de Suez.
Les baigneurs sont invités à vérifier si un drapeau violet flotte au poste de secours de la plage — ce qui signale la présence de méduses — avant de mettre le pied dans l’eau et à éviter de toucher celles jonchant la plage, car elles peuvent encore piquer.
Il faut rincer les piqûres à l’eau de mer, aucune autre, et les traiter avec des crèmes anti-brûlures. Les scientifiques sont divisés sur les bienfaits du vinaigre, un remède souvent utilisé, explique le site internet.
Le projet, doté d’un groupe Facebook, est soutenu par la ville et l’université de Haïfa, ainsi que par la Société israélienne d’écologie et de sciences environnementales.
Le mois dernier, les méduses ont déjà causé des problèmes aux usines de désalinisation et centrales électriques de la côté sud, obstruant leurs filtres et bloquant l’arrivée de l’eau de mer — utilisée pour réfrigérer les centrales d’alimentation et pour produire de l’eau dans les usines de dessalement — dans les machines.