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Yaakov Margi cause une dispute suite à une visite en Crimée

Moscou a utilisé le voyage du président d'une commission de la Knesset pour faire de la propagande ; l'Ukraine le considère comme un crime

Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Yaakov Margi assiste à une réunion de la commission de l'Education, de la Culture, et des Sports qu'il préside, le 27 janvier 2016 (crédit : Yonatan Sindel / Flash90)
Yaakov Margi assiste à une réunion de la commission de l'Education, de la Culture, et des Sports qu'il préside, le 27 janvier 2016 (crédit : Yonatan Sindel / Flash90)

Le président de la commission de l’Education de la Knesset a enfreint la loi ukrainienne et a outrepassé le protocole diplomatique et a ainsi suscité une prise de bec avec les autorités ukrainiennes en rencontrant mercredi le président de la République de la Crimée, considérée par l’Ukraine comme une marionnette de la Russie et qui n’est pas reconnue par la plupart du monde.

La Russie a envahi puis annexé l’ancien territoire ukrainien en mars 2014 à la suite de ce qu’on a appelé la révolution de l’Ukraine, qui a opposé les groupes pro-européens aux groupes pro-russes. La Crimée est aujourd’hui reconnue par seulement sept nations autres que la Russie – la Syrie, l’Afghanistan, la Corée du Nord, Cuba, le Nicaragua et le Venezuela.

Yaakov Margi du parti ultra-orthodoxe Shas a rencontré Sergei Aksyonov sans prévenir au préalable le ministère des Affaires étrangères à Jérusalem, a indiqué le journal Haaretz jeudi.

Des sources de la Knesset ont signalé que Margi s’y est rendu dans le cadre d’une visite privée suite à une invitation du rabbin de Sébastopol à venir visiter les institutions juives de la ville. La comission d’Ethique de la Knesset avait autorisé le voyage.

Mais les gouvernements russe et de Crimée se sont précipités pour dépeindre cette visite comme étant une visite officielle et un coup diplomatique. Un communiqué publié par l’agence de presse officielle de la République de Crimée a indiqué qu’Aksyonov avait remercié Margi pour avoir aidé la république de Crimée dans sa bataille médiatique.

Après la réunion, le président a déclaré aux journalistes que « nous avons réussi à briser le blocage de l’information qui nous est imposé ».

Margi est venu « en dépit de ce que les gens pensent – que la Crimée est un endroit dangereux pour les membres du Parlement et les hommes d’affaires. Je suis sûr qu’à son retour en Israël, il dira aux gens là-bas que la Crimée est revenue à sa patrie conformément à la volonté de son peuple ».

Margi a expliqué aux journalistes qu’il était venu pour examiner la situation de la communauté juive locale. « J’ai vu comment les gens vivaient leur vie, en dépit de l’image différente que les gens ont essayé de me dépeindre [avant la visite] », a-t-il expliqué.

Etablissant un parallèle évident entre la Crimée et Israël, il a ajouté : « lorsque vous allumez le téléviseur, vous pensez qu’Israël est un endroit où tout le monde a des armes mais la réalité est très différente. Il ne suffit pas de voir les photos. Vous devez lire les petits caractères. Je me suis senti à l’aise en Crimée et quand un Juif se sent à l’aise dans un endroit en particulier, cela en dit long ».

La loi ukrainienne interdit de se rendre en République de Crimée. Si Margi se rendait sur le territoire ukrainien, il risquerait d’être arrêté pour avoir commis un crime. La position israélienne au cours de ces dernières années était de rester neutre face aux tensions russo-ukrainiennes.

Le mois dernier, l’ambassade d’Ukraine en Israël a publié une mise en garde destinée aux Israéliens qui indiquait de ne pas avoir de contact avec la République de Crimée et a menacé d’émettre des sanctions contre les individus ou les entreprises israéliens qui font des affaires avec le régime.

Un communiqué de l’ambassade a signalé qu’il avait entendu dire que les Israéliens avaient enfreint la loi ukrainienne en visitant les « autorités illégales » en Crimée et qu’ils compromettaient les « droits et les libertés des citoyens et le gouvernement légal dans le territoire occupé de la Crimée », selon Haaretz.

Le communiqué a ajouté que ces visites étaient contraires à une mesure adoptée en mars 2014 par l’Assemblée générale des Nations unies qui a déclaré comme étant invalide l’annexion de la péninsule par la Russie et a appelé les parties à « poursuivre immédiatement une résolution pacifique de la situation ».

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