Israël en guerre - Jour 346

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Yair Lapid va rencontrer Emmanuel Macron et Boris Johnson

Au menu de ces entretiens, les relations bilatérales et le programme nucléaire iranien ; les négociations sur la remise en vigueur du JCPOA recommenceront lundi

Le n°2 de Kakhol lavan Yair Lapid rencontre le président Emmanuel Macron à Paris, le 5 avril 2019. (Crédit : capture écran/Facebook)
Le n°2 de Kakhol lavan Yair Lapid rencontre le président Emmanuel Macron à Paris, le 5 avril 2019. (Crédit : capture écran/Facebook)

Le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid va s’envoler pour l’Europe, la semaine prochaine.

Il rencontrera le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président français Emmanuel Macron pour s’entretenir de la reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien et sur les liens bilatéraux.

Des négociations indirectes entre les États-Unis et l’Iran concernant une réintégration des deux pays dans le JCPOA, signé en 2015, doivent reprendre lundi prochain.

Lapid partira dimanche matin pour Londres où il rencontrera son homologue britannique Liz Truss, Johnson, et les membres du groupe Conservative Friends of Israel.

Mardi, il s’entretiendra avec le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avant une réunion avec Macron.

Il devrait revenir au sein de l’État juif mercredi, en tout début de matinée.

Robert Malley. (Capture d’écran YouTube)

Les Etats-Unis ne resteront pas « les bras croisés » si l’Iran ne négocie pas de bonne foi pour sauver l’accord sur son programme nucléaire et continue à le développer, a prévenu l’émissaire américain Rob Malley avant la reprise des pourparlers prévue lundi à Vienne.

« S’ils décident de ne pas revenir dans l’accord, évidemment nous allons devoir envisager d’autres moyens – diplomatiques et autres – pour tenter de faire face aux ambitions nucléaires de l’Iran », a-t-il dit dans un entretien qui sera diffusé vendredi par la radio publique américaine NPR, dont des extraits ont été publiés mercredi.

« Les options dont dispose l’Amérique sont, vous le savez, connues de tous », a-t-il ajouté, laissant à nouveau planer la menace d’une action militaire.

« S’ils traînent des pieds à la table des négociations, tout en accélérant le rythme avec leur programme nucléaire, ce sera leur réponse à la question de savoir s’ils veulent vraiment retourner dans l’accord », a estimé Rob Malley dans cet entretien enregistré mardi. « Alors, bien entendu, nous ne serions pas prêts à rester les bras croisés », a-t-il mis en garde.

L’émissaire, fervent partisan de l’accord de 2015 qu’il a contribué à négocier, a affirmé que les actes iraniens au cours des derniers mois n’étaient « pas de bon augure pour les négociations ».

« Ils ont continué à développer leur programme nucléaire » sans « revenir à la table des négociations » pendant cinq mois, tout en multipliant « les positions très radicales au sujet de leurs exigences », a-t-il souligné.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, à droite, s’entretient avec le directeur adjoint de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Behrouz Kamalvandi, à son arrivée à l’aéroport Imam Khomeini de Téhéran, en Iran, le 22 novembre 2021. (Crédit : Organisation iranienne de l’énergie atomique via AP)

Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), revenu la veille de Téhéran, a déploré mercredi « l’absence d’accord » avec l’Iran, alors que l’escalade du programme nucléaire et la forte restriction des inspections inquiètent la communauté internationale.

« Les discussions ont été constructives mais nous n’avons pas pu parvenir à un accord malgré tous mes efforts », a déclaré aux journalistes Rafael Grossi, au premier jour d’un Conseil des gouverneurs de l’instance onusienne à Vienne et à l’approche de la reprise des pourparlers diplomatiques.

M. Grossi espérait faire des progrès sur plusieurs sujets de contentieux.

L’AIEA s’inquiète de la restriction des inspections depuis février par le gouvernement iranien, qui « entrave sérieusement » les activités de vérification, selon un récent rapport.

Autre question en suspens, la situation de quatre sites non déclarés, où des matières nucléaires ont été détectées, pose également problème.

Le traitement des inspecteurs fait aussi l’objet de préoccupation alors que plusieurs ont été « soumis à des fouilles excessivement intrusives par des agents de sécurité », selon l’Agence.

Arrivé lundi soir à Téhéran, M. Grossi a rencontré le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, et le chef de la diplomatie, Hossein Amir-Abdollahian.

Mais au vu de l’issue des consultations, il a annulé à la dernière minute le point presse prévu mardi soir à son retour à l’aéroport de Vienne.

« Nous approchons du point où je ne pourrai plus garantir la continuité des connaissances » sur le programme nucléaire iranien, a averti le directeur général de l’AIEA.

Or il s’agit d’un élément clé de l’accord international sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 à Vienne mais moribond depuis le retrait en 2018 des Etats-Unis.

Après cinq mois de suspension, les négociations entre Téhéran et les autres pays encore parties à l’accord de 2015 (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni, Russie) doivent reprendre lundi prochain, avec la participation indirecte de Washington.

Ce texte offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous un strict contrôle de l’ONU.

Mais les Etats-Unis ont quitté unilatéralement le pacte sous la présidence de Donald Trump et rétabli les mesures punitives. En retour, l’Iran a progressivement abandonné ses engagements.

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