Yoni Zarka (enfin) intégré dans l’armée israélienne
Après plus d'un an de combat acharné avec l'administration militaire israélienne, le franco-israélien vient de passer le "tsav richon"
Après un combat de plus d’un an, Yoni Zarka a reçu début avril une réponse favorable pour pouvoir intégrer l’armée israélienne.
Le lendemain de son arrivée en Israël, le 3 février 2015, Yoni se présente devant l’administration militaire compétente pour faire une demande de convocation afin d’intégrer l’armée.
Yoni a 32 ans, et l’armée refuse de l’intégrer du fait de son âge déjà avancé pour devenir soldat.
En Israël, les jeunes hommes et femmes rentrent à l’armée après le lycée aux alentours de l’âge de 18 ans. Un homme a cependant l’obligation de faire son service militaire jusqu’à l’âge de 26 ans. Il existe des dérogations à cet âge qui restent exceptionnelles.
En refusant cette intégration à Yoni Zarka, l’armée ne connaissait pas encore la détermination de ce nouvel immigrant. Après un combat administratif et politique, Yoni Zarka est arrivé à ses fins.
Pour cela, il a campé devant la base militaire Tel Hashomer pendant plusieurs mois malgré l’hiver. Muni de deux sacs de couchage, d’une pancarte et d’un drapeau israélien, Yoni s’était fait la promesse de rester sur place jusqu’à l’obtention d’une réponse à ses nombreuses requêtes.
Cette initiative lui aura permis de rencontrer un député du Likud, Oren Hazan, qui a défendu sa cause auprès du Premier ministre Benjamin Netanyahu qui avait demandé à ce que le dossier de Yoni lui soit envoyé pour étudier sa requête.
Aujourd’hui, Yoni a passé le « tsav rishon », série d’examens médicaux afin de déterminer si une personne a les capacités physiques et psychologiques pour rentrer dans les unités combattantes, que Yoni souhaite intégrer.
L’idéal serait la Sayéret Matkal, selon une interview d’Actualité Juive. C’est une unité d’élite de l’état major. L’armée lui a notifié que l’intégration dans cette unité était très difficile.
L’idéal sioniste de Yoni est très marqué. Pour lui, il était impossible de pouvoir s’installer en Israël et de bénéficier de plein d’avantages sans s’engager et donner en retour à l’Etat hébreu.
« On me donne une carte d’identité, des cours d’ulpan pour apprendre l’hébreu, de l’argent pour payer mon loyer, et je devrais me soustraire à ce devoir ? Il faut donner quelque chose à ce pays, » a-t-il confié à Actualité Juive.
Aujourd’hui Yoni va commencer les cours d’ulpan de l’armée. C’est pendant cette période qu’il rencontrera un officier qui décidera de son affectation dans une unité.