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10 Israéliens vont être inculpés pour avoir exporté des missiles en Chine

L'entrepreneur Ephraim Menashe et neuf autres personnes vont être mises en examen pour divers crimes, notamment pour des essais de missiles près de zones peuplées

Une photo qui décrirait le développement illégal de missiles pour un pays asiatique non nommé, publiée le 11 février 2020. (Shin Bet)
Une photo qui décrirait le développement illégal de missiles pour un pays asiatique non nommé, publiée le 11 février 2020. (Shin Bet)

Le département financier du bureau du procureur de l’État a informé dix individus et trois entreprises, lundi, qu’ils pourraient être mis en examen pour de graves entorses à la sécurité nationale pour avoir vendu des missiles à la Chine sans approbation.

Selon le bureau du procureur de l’État, l’accord en question avait été négocié par Ephraim Menashe, un Israélien dont l’entreprise fabrique des drones et qui est aussi le fondateur de Solar Sky company, qui avait embauché à cette occasion Tzvika et Ziv Naveh, propriétaires eux aussi d’une firme de drones, Innocon, et d’autres suspects qui n’ont pas été identifiés.

« Une enquête a été ouverte dans le cadre d’un dossier sécuritaire d’envergure dans lequel les individus mis en cause sont soupçonnés d’avoir fabriqué, négocié et exporté des missiles de croisière à usage militaire, sans autorisation », ont annoncé les procureurs.

Les suspects seront convoqués à l’occasion d’une audience pré-inculpation. Ils sont entre autres accusés de délits sécuritaires, de délits liés aux armements, de blanchiment d’argent et d’avoir violé la Loi sur le contrôle des exportations dans le secteur de la Défense.

L’Agence de contrôle des exportations du secteur de la Défense (DECA), au sein du ministère de la Défense, qui a été établie en 2006, gère les exportations et les autorisations qui sont délivrées aux équipements et technologies israéliennes susceptibles d’être vendues à l’étranger et les compagnies concernées sont dans l’obligation de demander un permis avant de négocier un accord à l’international.

Selon les procureurs, Menashe et les autres suspects « ont fabriqué des dizaines de missiles de croisière et mené différents essais sur le territoire israélien, mettant en péril la vie de la population. »

Une fois les missiles fabriqués, Menashe en aurait discrètement exporté des dizaines en direction de la Chine moyennant un montant de millions de dollars qu’il aurait omis de déclarer aux autorités, ont expliqué les procureurs.

L’existence de ce dossier avait été révélée pour la toute première fois au mois de février, quand le Shin Bet avait fait savoir qu’il avait ouvert une enquête sur 20 individus qui, avait expliqué l’agence, avaient vendu des missiles à un pays asiatique dont le nom n’avait pas été précisé à ce moment-là.

Il y a environ 1 600 exportateurs d’armement bénéficiant d’une autorisation au sein de l’État juif et le secteur emploie 150 000 à 200 000 personnes. Il y a, de plus, une large chaîne de sous-traitants qui fournissent des logiciels, des matériels, des matières premières et autres produits nécessaires pour la fabrication d’armes.

La DECA est supposée surveiller ce système massif, à l’aide de règles strictes qui encadrent l’industrie des exportations d’armement. L’instance, qui travaille de manière opaque, est chargée de contrôler que des armes ne seront pas livrées à des pays ennemis et qu’elles ne mettront pas en danger Israël et elle s’occupe notamment de technologies classifiées.

La DECA a été créée en 2007, quelques années après qu’un accord portant sur un avion-chasseur israélien s’est trouvée au cœur de tensions entre la Chine et les États-Unis.

A la fin des années 1990 et au début des années 2000, les États-Unis avaient demandé à l’entreprise Israel Aerospace Industries d’annuler des accords distincts qui avaient été conclus avec la Chine concernant la vente de système radar aériens de détection Phalcon et de drones Harpy. Israël s’était conformé à ces requêtes après de nombreuses menaces de Washington et avait accepté de cesser de vendre du matériel militaire à la Chine, entraînant la colère de Pékin et nuisant aux relations bilatérales.

Des drones militaires israéliens volent en formation sur une photographie non-datée. (Crédit : Armée israélienne)

Depuis, Israël n’exporte plus de produits liés à la sécurité à la Chine sans l’aval préalable de Washington.

Menashe avait été mêlé à une affaire similaire en 2006, année où il avait fait l’objet d’une enquête pour avoir tenté de vendre des drones à la Chine sans autorisation. Les missiles qui ont été vendus récemment impliquent une technologie plus avancée qu’à l’époque, selon des informations obtenues par le Times of Israel.

Tal Schneider a contribué à cet article.

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