108 scientifiques appuient l’écologiste Alon Tal pour la présidence du KKL-JNF
Les signataires, issus de la plupart des centres universitaires d'Israël, affirment que l'organisme a besoin d'un professionnel à sa tête, et non d'un responsable politique
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Un lauréat du prix Israël et d’anciens chefs scientifiques du ministère de la Protection de l’environnement et de l’Autorité des parcs et de la nature figurent parmi les 108 écologistes, spécialistes de l’environnement, sociologues, politologues, experts en santé environnementale et autres qui ont signé une déclaration soutenant la candidature du professeur Alon Tal à la présidence du Fonds national juif KKL-JNF, qui sera décidée en octobre.
« En cette période tendue d’incertitude économique, de dégradation de l’environnement, d’instabilité sociale et de fragmentation politique, le KKL-JNF a besoin d’un président choisi pour ses compétences professionnelles et managériales, plutôt que d’une nomination politique », indique le communiqué.
Tal « a les capacités de leadership et la vision pour transformer Israël, via le KKL-JNF, en leader international en matière de durabilité qu’il pourrait être ».
La liste, qui comprend les signataires de toutes les principales institutions universitaires d’Israël et qui a été assemblée en 48 heures seulement, comprend l’ancienne responsable scientifique du ministère de la Protection de l’environnement, Sinaia Netanyahu ; l’ancien responsable scientifique de l’INPA, [Autorité israélienne de la nature et des parcs], le professeur Avi Perevolotsky, un expert en gestion des écosystèmes, en conservation de la nature et en foresterie écologique ; et le professeur Dan Yakir de l’Institut Weizmann des sciences, qui a reçu l’année dernière le prix d’Israël pour son travail sur l’impact des forêts semi-arides sur le climat mondial.
Le KKL, créé en 1901 pour acheter et développer des terres pour former des implantations juives, est principalement connu pour les centaines de millions d’arbres qu’il a plantés dans tout Israël. L’organisation sert de gardien, au nom du peuple juif, de 13 % des terres du pays, dont la gestion appartient à l’Autorité foncière d’Israël. Sorte d’ONG, officiellement enregistrée en tant qu’entreprise au service du public, elle œuvre dans les domaines de la conservation des eaux et forêts, de l’éducation, du développement des communautés, du tourisme, et de la recherche et développement.

Au cours de sa longue carrière de militant écologiste et d’universitaire, Tal, qui a immigré des États-Unis en Israël il y a 40 ans, a fondé l’association de défense juridique à but non lucratif Adam Teva V’Din et l’Institut Arava pour les études environnementales au Kibboutz Ketura dans le sud d’Israël, et a présidé l’organisation Life and Environment.
Il a dirigé le sous-comité du KKL sur le développement durable, qui a conçu en 2005 les nouvelles politiques de l’organisation pour le programme de restauration des forêts, des réservoirs et des cours d’eau. À partir de 2006, il a présidé pendant plus d’une décennie le comité d’aménagement du territoire du KKL. En 2008, à l’occasion du 60e anniversaire d’Israël, il a reçu le prix du ministère de l’Environnement pour l’ensemble de ses réalisations.

Il reste cependant à voir si ses compétences en matière d’environnement influenceront le vote. La présidence du KKL, ainsi que celle de l’Agence juive, du Keren Hayessod et de l’Organisation sioniste mondiale, est généralement une nomination politique divisée en fonction de considérations politiques – pas nécessairement liées à l’expérience – lors des négociations entre les partis politiques et les courants religieux représentés au Congrès sioniste mondial dans la perspective de sa conférence qui se tient tous les cinq ans. Cette année, la conférence est prévue du 20 au 22 octobre.
Le président actuel du KKL est Danny Atar, nommé par le Parti travailliste, qui fait campagne pour un second mandat.