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Après avoir reconnu un club LGBTQ, le président de la Yeshiva University évoque des valeurs « antithétiques » à son école

Ari Berman nie un changement de positionnement de la part de l'université, le nouveau groupe, "Hareni," dit démontrer que les identités juives et LGBTQ peuvent coexister dans "un environnement universitaire accueillant"

Une affiche annonçant un événement LGBTQ à la Yeshiva University, le 15 décembre 2020. (Crédit : Les organisateurs étudiants de la Yeshiva University)
Une affiche annonçant un événement LGBTQ à la Yeshiva University, le 15 décembre 2020. (Crédit : Les organisateurs étudiants de la Yeshiva University)

JTA — Quelques jours après que la Yeshiva University a annoncé qu’elle allait reconnaître un club de soutien aux étudiants LGBTQ, son président a fait savoir que les valeurs épousées par les clubs typiques du mouvement des Fiertés étaient « antithétiques » à son établissement.

Le rabbin Ari Berman a également affirmé que la décision prise par l’institution orthodoxe moderne d’autoriser dans son enceinte l’existence d’un club LGBTQ – l’université se battait devant les tribunaux, depuis des années, pour ne pas avoir à en reconnaître un – n’était pas un revirement. Il a présenté ses excuses pour la manière dont l’école avait initialement communiqué l’annonce.

« Je m’excuse profondément auprès des membres de notre communauté – étudiants et parents, anciens élèves et amis, professeurs et rabbins – pour la manière dont la nouvelle a été diffusée », a-t-il écrit dans un courriel adressé aux étudiants dans la journée de mardi. « Au lieu de clarifier les choses, c’est la confusion qui a été semée. Plus grave encore, des articles de presse mensongers ont affirmé que la Yeshiva était revenue sur sa position, ce qui est absolument faux ».

Pendant des années – et conformément à l’interdiction des relations homosexuelles exigée par l’orthodoxie – La Yeshiva University s’était battue devant la justice pour ne pas avoir à reconnaître officiellement la YU Pride Alliance, un groupe d’étudiants LGBTQ. En 2022, l’école avait annoncé la création de son propre groupe de soutien aux étudiants LGBTQ, une annonce qui avait été rejetée par les responsables de la Pride Alliance.

La semaine dernière, l’école a annoncé la fin du litige et la création d’un nouveau groupe, « Hareni », qui est accepté par l’institution. Les leaders étudiants ont célébré cette décision et les défenseurs des droits des juifs orthodoxes LGBTQ ont déclaré que cette nouvelle constituait une étape importante pour la reconnaissance des homosexuels dans les espaces orthodoxes.

Le Stern College for Women de la Yeshiva University, à l’angle de la 34e et de Lexington – l’équivalent pour les hommes se trouve à Morningside Heights. (Crédit : Julia Gergely/JTA)

Il a indiqué que le nouveau club était une continuation du groupe fondé par l’administration en 2022 – laissant de côté la Pride Alliance. Il a également rejeté l’idée que l’orthodoxie apportait son approbation aux clubs LGBTQ.

« La Yeshiva a toujours clairement établi que ce que représente un club du mouvement des Fiertés est contraire au programme de premier cycle, un programme dans lequel une vision traditionnelle du mariage et des sexes déterminés à la naissance est transmise », a-t-il écrit. « La Yeshiva n’a jamais pu et n’a jamais voulu approuver un tel club de premier cycle et c’est pour cette raison que nous sommes entrés en conflit devant la justice ».

Il a ajouté que « le club Hareni a été créé pour apporter son soutien aux étudiants qui s’efforcent de vivre une vie halachique authentique et sans compromis, telle qu’évoquée précédemment ». Il a noté que le nouveau club fonctionnerait « conformément à la halakha » – la loi juive.

« La semaine dernière, les plaignants dans le procès contre la Yeshiva University ont accepté de prendre en charge Hareni – renonçant aux griefs qui avaient justifié ces poursuites à notre encontre à l’origine. Ils ont demandé à mettre fin à l’affaire et celle-ci a été rejetée », a-t-il écrit.

Le rabbin Ari Berman, directeur de la Yeshiva University. (Crédit : Yeshiva University)

Les responsables de Hareni n’ont pas paru considérer l’arrangement trouvé comme un recul. Dans un communiqué de presse envoyé après l’annonce, le club a qualifié l’accord « d’étape historique » qui constitue « une percée significative pour les étudiants LGBTQ+ et pour leurs alliés ». Hareni est un nouveau club qui pourra « ouvertement utiliser l’étiquette ‘LGBTQ+’ dans ses communications » et qui choisira ses dirigeants de manière indépendante.

« En reconnaissant Hareni comme club étudiant officiel, l’université affirme l’importance de fournir un espace sûr et favorable aux étudiants LGBTQ+ », note le communiqué de presse. « Ce qui garantit que tous les étudiants pourront participer pleinement à la vie du campus tout en respectant les valeurs et les traditions de l’université, démontrant ainsi que les identités juives et LGBTQ+ peuvent coexister dans un environnement universitaire accueillant ».

En réponse à la lettre, le groupe a conservé le même ton.

« L’organisation est heureuse de pouvoir commencer son travail de soutien aux étudiants LGBTQ et à leurs alliés », a fait savoir le groupe dans un communiqué qui a été émis mercredi. « Nous sommes impatients de partager les protocoles du club et de travailler avec l’ensemble de la communauté pour faire de ce club une réussite ».

Rachael Fried, directrice exécutive de Jewish Queer Youth, qui avait apporté son soutien à la Pride Alliance, a qualifié Hareni de grand pas en avant et elle a rejeté le courriel envoyé par Berman.

« L’idée que le mouvement des Fiertés et l’observance de la loi juive sont intrinsèquement en conflit n’est pas seulement inexacte, elle est préjudiciable également », a-t-elle fait remarquer dans un communiqué. « Les Fiertés, à la base, concernent l’estime de soi, la dignité collective et la possibilité d’exister sans ressentir de honte. Il est tout à fait possible pour quelqu’un de vivre une vie importante, fière, en respectant pleinement la halakha ».

Elle a ajouté que « quand on réduit l’identité queer à un récit unique et incomplet, on ne rend pas service à l’ensemble de notre communauté juive et aux valeurs que nous prétendons défendre ».

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