Après l’attaque de Hébron, Abbas parle seulement de « désespoir » palestinien
Lors d’une conférence de presse à Ramallah avec le président chypriote, le chef de l’AP n’a pas mentionné la fusillade qui a tué un père israélien et son fils
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas n’a pas mentionné lors d’une conférence de presse vendredi soir une attaque terroriste qui a tué un père israélien et son fils quelques heures plus tôt en Cisjordanie, se concentrant plutôt sur le « désespoir » palestinien.
Les deux victimes israéliennes, un homme de 40 ans et son fils de 18 ans, ont été tuées par des hommes armés palestiniens alors qu’il se rendaient en voiture avec le reste de leur famille pour passer le Shabat en compagnie des proches.
Les cinq autres membres de la famille ont été légèrement blessés dans l’attaque.
Le deuxième fils, âgé de 16 ans, a déclaré à la ligne d’urgence de Magen David Adom qu’une ambulance du Croissant rouge avait ralenti puis a continué son chemin alors que la famille avait des morts et des blessés après l’attaque.
Le chef de l’Autorité Palesitnienne continue avec une politique de non condamnation qu’il utilise depuis le début du cycle de violence, a annoncé le site internet d’information Ynet.
Abbas, qui accueillait le président chypriote Nicos Anastasiades, s’est exprimé lors d’une conférence de presse commune à Ramallah des attaques menées par des habitants d’implantations sur les Palestiniens.
En référence à la situation économique, Abbas a déclaré que le peuple palestinien vivait dans des conditions difficiles « comme le résultat de l’occupation israélienne continue et d’une escalade agressive des habitants des implantations contre les propriétés palestiniennes et les lieux saints, qui conduit la nation palestinienne à un état de désespoir et de stress ».
Abbas a bien accueilli la décision de l’UE d’étiqueter les produits fabriqués dans les implantations israéliennes. Les forces de sécurité israéliennes mènent des fouilles intensives dans la zone pour trouver les responsables de l’attaque, entrant dans des villages à proximité et fermant leurs accès.
Le mois dernier, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait fustigé Abbas pour ne pas voir condamné une attaque terroriste plus tôt dans laquelle un couple israélien avait été tué devant leurs quatres enfants, âgés de 4 mois à 9 ans.
« Je n’ai entendu aucune condamnation de la part de l’Autorité Palestinienne » sur les meurtres de Naama et Eitam Henkin, a déclaré Netanyahu.
Raphael Ahren a contribué à cet article.